CARTE – Les Russes ont lancé des attaques concentriques tout autour du saillant ukrainien qui ne fait plus qu’environ 200 km2. Une opération audacieuse via un gazoduc leur a permis de s’infiltrer derrière les lignes adverses.
Un mètre quarante. C’est le diamètre du gazoduc qu’au moins une centaine de soldats russes ont emprunté au matin du samedi 8 mars pour s’infiltrer dans la région de Koursk à l’arrière des positions ukrainiennes dans la périphérie de la petite ville de Soudja. L’opération spéciale, baptisée «Potok» (le flot ou le flux en russe, NDLR) et annoncée très rapidement par les «blogueurs militaires» russes, a été confirmée par la presse ukrainienne, le quotidien Pravda précisant que le «groupe de sabotage et d’assaut» a été «détecté, bloqué et détruit». Une vidéo publiée par l’armée ukrainienne montre bien des tirs d’artillerie et de drones contre des fantassins au nord de la zone industrielle où les Russes ont débouché, à proximité d’une forêt et d’une voie de chemin de fer.
Mais l’opération périlleuse a-t-elle pour autant été un revers ? S’il y a eu sans doute des pertes, rien ne l’indique puisque, au contraire, la zone en question est à l’heure actuelle tenue par les Russes et reliée au reste…