La députée écologiste Sandrine Rousseau a estimé mardi qu’il n’y avait pas eu de “chasse à l’homme” au sein de son parti contre son ancien chef, Julien Bayou, récemment innocenté par la justice d’accusations de harcèlement moral. “Il n’y a pas eu ni chasse à l’homme, ni complicité de sorcières à l’intérieur du parti”, a déclaré la députée féministe, qui avait à l’origine publiquement protesté contre l’absence de réaction de son parti face aux signalements de plusieurs femmes visant Julien Bayou.
Ce dernier a quitté le parti à la suite de cette affaire et n’a pas pu se représenter aux législatives en 2024. La procédure pour harcèlement moral et abus de faiblesse le visant, ouverte après une plainte de son ex-compagne, également militante du parti, a été classée sans suite pour “absence d’infraction”. “Il y a eu des articles, plusieurs femmes se sont exprimées”, qui “ont toutes décrit des comportements qui n’étaient pas respectueux des femmes à l’intérieur du parti”, a rappelé Sandrine Rousseau, assurant également qu’il n’y avait pas de “vengeance politique”.
M. Bayou a déploré avoir “tout perdu” dans cette affaire
“Si des femmes arrivent à l’intérieur du parti et que, par exemple, certaines ont subi des violences dans leur enfance ou des violences conjugales (…) et qu’elles sont de nouveau confrontées à des comportements qui ravivent chez elles – même s’ils ne tombent pas sous le coup de la loi – des traumatismes”, elles auront “le réflexe de protection” de quitter le parti, a-t-elle détaillé.
“Moi, je veux que notre parti soit un espace où elles se sentent bien et où leur voix est importante”, a argumenté Mme Rousseau.
Alors que M. Bayou a déploré avoir “tout perdu” dans cette affaire, notamment sa carrière, la députée a expliqué n’avoir “rien brisé du tout, ça suffit”. Faut-il réhabiliter Julien Bayou ? “Ça fait partie des discussions que nous devons avoir à l’intérieur de notre parti”, a-t-elle concédé.