Les soldats israéliens et des combattants palestiniens ont échangé des tirs au cours d’opérations dans les secteurs de Qabatiya et Jénine, selon un communiqué de l’armée israélienne. Les forces israéliennes « ont affronté plusieurs terroristes armés qui s’étaient barricadés à l’intérieur d’un bâtiment à Jénine », puis les soldats « ont éliminé deux des terroristes et touché un autre », a-t-elle ajouté. Un troisième combattant armé a été tué après avoir ouvert le feu sur des soldats à Jénine, a poursuivi l’armée israélienne, ajoutant avoir arrêté dix autres « terroristes » dont un cadre du réseau des mouvements armés, selon elle.
Le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, basée à Ramallah, a confirmé avoir été informé mardi par Israël de la mort de deux personnes. Selon lui, deux autres personnes ont été tuées lors de l’opération : une femme de 58 ans, Fayza Ibrahim Abou Ghali, et un homme de 32 ans, Ahmad Fathi Ahmad Salah, décédé lundi après avoir été « fauché » par un véhicule militaire israélien à Jénine.
La Cisjordanie dans l’ombre de Gaza
De leur côté, les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne ont dit avoir blessé mortellement un homme recherché, Abdelrahmane Yacoub Ahmed, surnommé Abou Mouna, également à Jénine. Il avait ouvert le feu sur les forces de sécurité palestiniennes, a précisé mardi leur porte-parole, le général Anouar Rajab. Le Hamas a condamné ce qu’il estime être un « crime odieux », illustrant « une escalade dangereuse » contre les combattants armés.
En décembre 2024, l’Autorité palestinienne a lancé une vaste opération contre les mouvements armés à Jénine. Après le retrait des forces palestiniennes, l’armée israélienne a lancé le 21 janvier, 48 heures après l’entrée en vigueur d’un fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza, une opération visant les groupes armés palestiniens, baptisée « Mur de Fer ». Celle-ci a provoqué des dizaines de morts, dont des enfants palestiniens et des soldats israéliens, selon l’ONU, et 40.000 Palestiniens ont été expulsé de camps de réfugiés.
L’armée israélienne tue quatre hommes dans une frappe aérienne à Gaza
Quatre personnes ont été tuées mardi lors d’une frappe aérienne israélienne dans la ville de Gaza, a annoncé la Défense civile du territoire palestinien, en violation de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste Hamas est en vigueur depuis le 19 janvier.
Les quatre hommes, âgés d’une vingtaine d’années, faisaient partie d’un groupe dans le quartier de Netzarim, dans le sud de Gaza-Ville, a précisé le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. L’armée israélienne a confirmé la frappe, indiquant qu’elle avait visé plusieurs individus qui « représentaient une menace » pour les troupes au sol.
Les violences en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, ont explosé en marge de la guerre à Gaza. Depuis le 7-Octobre, au moins 910 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon les chiffres du ministère de la Santé palestinien. Au moins 32 Israéliens dont des soldats ont eux été tués dans des attaques palestiniennes ou lors d’opérations militaires, selon les données officielles israéliennes.