Les dirigeants de l’UE doivent cependant tenter de rétablir de bonnes relations avec M. Erdogan, a déclaré M. Rutte à Bruxelles au début du mois de février. Le secrétaire général a notamment évoqué l’industrie turque de l’armement, a confirmé une source proche du dossier à la suite de la publication du Financial Times. Cela pourrait s’avérer important, car l’Europe cherche à se réarmer rapidement tout en soutenant l’Ukraine.

La Turquie est membre de l’Otan et possède la deuxième plus grande armée de l’Alliance, après les États-Unis. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a participé au début du mois aux consultations de la “coalition des volontaires”, qui a pour intention de protéger l’Ukraine à la suite d’une future trêve ou d’un potentiel accord de paix. Ankara est disposée à participer à un nouvel accord de sécurité en Europe, maintenant que les Américains semblent prendre des distances avec l’Otan, a déclaré M. Fidan.