RÉCIT – En excluant un retour à un âge de départ à 62 ans, le premier ministre n’a fait que prendre en compte les réalités économiques, plaide-t-on au gouvernement. Mais la temporalité de cette déclaration a dérouté jusque dans son camp.
La séquence en a dérouté plus d’un. Alors qu’Édouard Philippe a jugé vendredi, dans Le Figaro, le conclave sur la réforme des retraites « hors-sol » et « totalement dépassé », François Bayrou lui a frontalement répondu dimanche sur France Inter, en affirmant sa « divergence » avec l’ex-premier ministre, qui « considère que la démocratie sociale et les partenaires sociaux, c’est négligeable ». Mais au cours de la même émission, le premier ministre a mis en danger ce même conclave, qui est pourtant son œuvre, puisqu’il a été conçu pour lui permettre d’éviter la censure du Parti socialiste au moment de l’adoption du budget, en février.
Interrogé sur un éventuel retour à un âge de départ à 62 ans – alors que la réforme Macron-Borne l’a porté à 64 ans en 2023 – François Bayrou a fermement répondu « non ». Ce qui a aussitôt indigné les syndicats et la gauche. Au point de susciter des inquiétudes sur la suite de la tenue de la concertation, prévue pour durer jusqu’à la…