Ce paquet de plusieurs centaines de milliards d’euros affectés à la défense et à l’économie, qui nécessite un assouplissement des règles d’endettement inscrites dans la Constitution allemande, a été approuvé par 513 députés, tandis que 207 se sont abstenus.
2 Un usage dérégulé des mines antipersonnel
La Pologne, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie ont fait, mardi, un nouveau pas vers un retrait de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel (la Convention d’Ottawa de 1997, ratifiée par plus de 160 pays), en déclarant qu’ils devaient la quitter pour des raisons de sécurité, invoquant la nécessité de renforcer leurs défenses après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « Avec cette décision, nous envoyons un message clair : nos pays sont prêts et peuvent utiliser toutes les mesures nécessaires pour défendre nos territoires et notre liberté », ont assuré, dans un communiqué commun, les ministres de la Défense des quatre pays.
L’Estonie augmentera ses dépenses de défense à au moins 5 % de son PIB, à partir de l’année prochaine, a déclaré, mardi, le Premier ministre estonien. « Notre objectif est clair : rendre impossible toute agression contre nous », a déclaré Kristen Michal, le Premier ministre estonien, sur X, estimant que la Russie n’a pas changé ses objectifs et ses ambitions impérialistes. « C’est une menace réelle pour l’Europe et l’Otan ».
4 « L’Europe doit avoir une posture de défense forte »
L’Europe doit impérativement et rapidement se réarmer pour avoir une « dissuasion crédible » d’ici 2030, a déclaré, mardi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. « Pour 2030, l’Europe doit avoir une posture de défense européenne forte », a-t-elle lancé, depuis Copenhague, ajoutant que « si l’Europe veut éviter la guerre, elle doit se préparer à la guerre ».
5Une « montée en puissance » des banques françaises ?
Les banquiers français ont longtemps été accusés d’être trop frileux et ne pas assez jouer leur rôle de prêteur vis-à-vis des industriels de la défense. Ils se défendent d’un quelconque blocage : « Les six plus grandes banques françaises soutiennent les entreprises de défense à hauteur de 37 milliards d’euros », a affirmé, mardi, la Fédération bancaire française (FBF). « On fera plus qu’accompagner le mouvement, on est prêts pour la montée en puissance », a, par ailleurs, déclaré sa directrice générale, Maya Atig.