L’enseigne de meuble et de décoration cherche un repreneur pour ses 143 boutiques en France.
Nouvelle victime dans un secteur du meuble et de la décoration en mauvaise forme. En cessation de paiements, l’enseigne Casa France, qui emploie 600 salariés, va demander son placement en redressement judiciaire au tribunal de commerce de Bobigny, avec l’objectif de trouver un repreneur. «La filiale française du groupe Casa est contrainte d’engager cette démarche après la liquidation, début mars, de Casa Belgique, qui assurait la logistique du groupe ainsi que des services essentiels comme l’informatique de gestion et la finance, dont Casa France est désormais privée», fait savoir l’enseigne, filiale du groupe néerlandais Casa Holding BV présent dans 8 pays européens.
«L’objectif de cette procédure, qui devrait être ouverte dans les prochains jours, est de rechercher un ou plusieurs repreneurs pour les magasins Casa en France», précise Casa France. Et d’ajouter que plusieurs acteurs de différents secteurs de la distribution ont déjà fait savoir qu’ils étaient intéressés pour reprendre des magasins de la chaîne française qui en compte, au total, 143. Dans le cadre de cette procédure, «une période d’observation devrait être accordée à Casa France, permettant aux magasins de rester ouverts et garantissant le paiement des salaires comme prévu», insiste par ailleurs l’enseigne.
En difficultés financières, Casa subit de plein fouet le ralentissement du marché du meuble et de la décoration après avoir connu une période faste durant la pandémie de Covid. La crise inflationniste de 2022 et 2023 a en effet contraint les ménages à des arbitrages en défaveur des achats de meubles et de décoration. Et, même si la flambée des prix est terminée, la situation reste difficile pour une partie des distributeurs. La crise de l’immobilier freine également la consommation dans ce secteur. Enfin, l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché comme Zara Home ou encore le discounter Action, dont l’essor est fulgurant ces dernières années, fait de l’ombre aux enseignes traditionnelles comme Casa. En grande difficulté financière, Gifi a failli en faire les frais, réussissant à obtenir un dernier sursis de ses créanciers en janvier dernier.