Un manifestant porte une casquette avec écrit Generation Pro-Vie lors de la Marche pour la Vie en opposition à l'IVG et a l'euthanasie a Paris le 19 janvier 2025.

Un manifestant porte une casquette avec écrit Generation Pro-Vie lors de la Marche pour la Vie en opposition à l’IVG et a l’euthanasie a Paris le 19 janvier 2025.

Hans Lucas via AFP
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© Quentin de Groeve

3 991 euthanasies ont été recensées en Belgique en 2024, soit une hausse de 16,6 % par rapport à 2023, selon la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie belge. L’euthanasie représente ainsi 3,6 % des décès enregistrés dans le pays, contre 3,1 % en 2023. La Commission précise toutefois ne pas être en mesure de vérifier si toutes les euthanasies pratiquées font bien l’objet d’une déclaration. La grande majorité des personnes euthanasiées avaient plus de 70 ans (72,6 %), dont 43,2 % plus de 80 ans. Un cas de mineur a également été déclaré, portant leur nombre à six depuis l’élargissement de la loi en 2014.

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Le cancer reste la première cause des demandes (54 %), suivi des polypathologies (26,8 %, en progression), des maladies neurologiques (8,1 %), cardiovasculaires (2,6 %) et respiratoires (2,9 %). Les cas liés à des troubles psychiatriques ou cognitifs restent encore marginaux (1,4 % chacun). Si, dans près de 77 % des cas, le décès était attendu à court terme, les euthanasies de patients dont le décès n’était pas imminent continuent d’augmenter (932 cas contre 713 l’an passé). Ces chiffres illustrent un glissement préoccupant : pensée à l’origine comme une exception strictement encadrée, l’euthanasie se mue progressivement en pratique banalisée.