EN DIRECT – Ukraine : “Poutine ne s’arrêtera pas s’il n’est pas dissuadé par une posture militaire forte”, prévient Von der Leyen

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À l’issue d’un sommet organisé à Paris, le président français a annoncé que la piste de forces extérieures déployées en Ukraine en cas de cessez-le-feu est bien sur la table. Cela est déjà “acté” du côté de la France et du Royaume-Uni, et plusieurs autres pays européens seraient également partants. Un “schéma d’action assez précis” devrait voir le jour “d’ici trois à quatre semaines”.

“L’Ukraine veut rejoindre l’UE et l’Europe est d’accord. Il y a encore du travail, et le processus d’entrée et fondé sur le mérite, mais nous sommes très clairs dans notre détermination pour cela (intégrer l’Ukraine dans l’UE, ndlr)”, affirme Ursula von der Leyen qui se dit “impressionnée” par la rapidité des “réformes” effectuées par Kiev malgré la guerre. 

“La Commission européenne est capable de présenter un plan de préparation 2030 qui donne une marge de manœuvre financière aux États membre pour investir dans les dépenses de défense”, détaille Ursula von der Leyen, sur LCI. 

“Les meilleures garanties de sécurité sont celle des forces armées ukrainiennes fortes et bien équipées. La discussion a porté sur la manière de financer et équiper une telle armée”, indique Ursula von der Leyen, sur LCI. 

“Les sanctions sont très importantes, elles font mal. Elles ont un effet sur l’économie russe et constituent un puisant levier. C’est pourquoi, elles resteront en vigueur jusqu’à ce qu’une paix juste soit instaurée en Ukraine”, prévient Ursula von der Leyen. “C’est l’Ukraine qui décide à la toute fin ce qui est une paix juste et durable pour elle”, ajoute la présidente de la Commission européenne. 

“Nous l’avons constaté : Poutine ne s’arrêtera pas s’il n’est pas dissuadé par une position militaire très forte. C’est pourquoi pour l’UE et l’Ukraine, il est très important d’avoir des positions militaires fortes, de garanties de sécurité pour l’Ukraine mais aussi, dans l’UE, une base industrielle de défense solide et une force de dissuasion puissante”, affirme Ursula von der Leyen, sur LCI. 

Emmanuel Macron a un rôle crucial à jouer. C’est un vrai leader par son expérience et par sa capacité à rallier une coalition de volontaires. Les forces armées françaises sont parmi les plus renommées et expérimentées. Il existe une base industrielle très forte en France, qui le qualifie au même titre que ses nombreuses années d’expériences politiques. Autrement dit, il a un rôle crucial”, affirme la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur LCI. 

Le premier ministre estonien, Kristen Michal, déclare que son principal message à Paris, ce jeudi, était qu'”il n’y a qu’un seul plan, le plan de l’Ukraine”. “La Russie ne devrait pas avoir son mot à dire sur les garanties de défense et de sécurité de l’Ukraine. L’Ukraine veut la paix et le prouve. La Russie retarde et exige”, ajoute-t-il. 

Les membres de la coalition des volontaires étaient réunis à Paris ce jeudi 27 mars. Emmanuel Macron a présenté les différents soutiens et garanties de sécurité que les Européens vont apporter à Kiev. Sur le plateau de LCI, jeudi 27 mars, le colonel Peer de Jong analyse les annonces du président français.

“Avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, nous avons discuté des résultats du sommet des dirigeants sur le soutien à l’Ukraine et la sécurité européenne, et nous avons tenu une réunion à l’ambassade britannique à Paris”, indique Volodymyr Zelensky sur X. “Je remercie la France et le Royaume-Uni pour leur leadership au sein de la coalition (…) au service de la paix. Notre unité et notre travail commun en Europe, avec les États-Unis et d’autres partenaires, peuvent contraindre la Russie à la paix”, ajoute le président ukrainien. 

“Quant aux actions de ce contingent, à ses responsabilités, ce qu’il peut faire, comment il peut être utilisé, qui en sera responsable, il y a beaucoup de questions. Jusqu’à présent, il y a peu de réponses”, déclare Volodymyr Zelensky, au sujet du potentiel déploiement d’un contingent européen sur le sol ukrainien pour surveiller un éventuel cessez-le-feu avec la Russie. 

“L’Europe doit être présente à la table des négociations. C’est la position de l’Ukraine”, martèle Volodymyr Zelensky. “On s’est mis d’accord pour dire que la voix de l’Europe serait incarnée par le tandem franco-britannique”, ajoute-t-il. 

La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, qui a participé jeudi au sommet des alliés européens de l’Ukraine à Paris, déclare qu’elle espère voir une délégation américaine au cours de la prochaine réunion de ce groupe d’une trentaine de pays. La dirigeante “a souligné l’importance de continuer à travailler avec les États-Unis pour arrêter le conflit (…) et a souhaité la participation d’une délégation américaine à la prochaine réunion de coordination”, met en avant un communiqué publié par ses services. 

“Nous ne souhaitons pas la présence de l’OSCE, ce n’est pas une garantie de sécurité. Les Russes n’ont pas peur d’eux”, affirme Volodymyr Zelensky, qui privilégie l’hypothèse de l’envoi d’un contingent européen en guise de force de réassurance après la fin du conflit. 

L’artillerie russe a frappé jeudi la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, privant d’électricité la plupart de ses habitants, accuse un haut responsable ukrainien sous couverte d’anonymat, y voyant une “violation” du moratoire promis par Moscou sur les frappes contre les installations énergétiques.

“Il y a eu un bombardement qui ne semblait pas viser le secteur de l’énergie, mais le secteur de l’énergie a été touché”, fustige-t-il. “Cela soulève une vraie question sur les limites du cessez-le-feu, sur son contrôle”, ajoute-t-il, qualifiant ces frappes de “violation évidente” du moratoire.

“Incontestablement, les États-Unis sont importants et les décisions que Washington peut prendre peuvent réellement avoir un impact sur la fin de cette guerre, pour inciter Poutine à achever ce conflit”, affirme Volodymyr Zelensky, qui souligne que le Kremlin cherche à “diviser l’Europe et les États-Unis”. “Nous avons besoin que les États-Unis soient plus forts à l’égard de la Russie” ajoute le président ukrainien. 

“Dans les jours à venir, nous allons travailler sur les infrastructures des garanties de sécurité”, indique Volodymyr Zelensky. 

“Je tiens à remercier la France et la Grande-Bretagne pour l’organisation de ce sommet de Paris. Nous avons discuté de sujets importants aujourd’hui et les 31 voix présentes ont reconnu que la levée des sanctions à l’égard de la Russie ne pourrait pas intervenir tant que la guerre dure et n’est pas achevée par une paix juste”, affirme Volodymyr Zelensky en conférence de presse. “Aucun partenaire n’a l’intention de lever les sanctions, au contraire”, ajoute-t-il. Dans le cas contraire, cela enverrait des “signaux très dangereux”, juge-t-il encore. 

L’armée ukrainienne rejette les accusations russes de frappes sur des installations énergétiques en Russie et en Crimée ces derniers jours, Moscou ayant assuré que cela violait leur accord en vue d’une trêve limitée à de telles infrastructures. Cette “déclaration du ministère russe de la Défense (concernant la violation présumée par l’Ukraine des conditions de la cessation des hostilités contre les installations énergétiques) n’est pas vraie”, répond le commandement de l’armée ukrainienne dans un communiqué sur Facebook.

Dans le contexte de déclarations outre-Atlantique qui témoignent souvent d’un “manque de sympathie pour l’Europe”, face à la politique douanière américaine et pour “faire survivre” les relations transatlantiques stratégiques, “nous agirons certainement avec bon sens, calmement, mais certainement pas à genoux”, affirme le Premier ministre polonais Donald Tusk. 

Au sortir du sommet avec le président Zelensky et une trentaine de dirigeants du vieux continent, le Premier ministre britannique Keir Starmer salue une “mobilisation” de l’Europe “à une échelle inédite depuis des décennies”. “Nous avons réuni 30 pays qui ont dit ouvertement ce matin qu’ils n’ont jamais vu l’Europe aussi forte depuis très longtemps, et j’entends par là l’Europe et non pas les institutions au sein de l’Europe”, ajoute le dirigeant. 

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen est l’invitée de LCI ce jeudi, à 21h. 

“J’ai souligné que la guerre est toujours en cours — et qu’elle n’a lieu qu’à cause de la Russie, dont la position est simple : continuer la guerre, continuer à attaquer et retarder la diplomatie”, martèle Volodymyr Zelensky au sortir du sommet avec une trentaine de dirigeants européens. “Actuellement, des propositions américaines sont sur la table, dont une pour un cessez-le-feu total et inconditionnel. Nous l’avons acceptée. Mais, bien sûr, la Russie l’a rejetée et a imposé une série de conditions absurdes, que personne n’avait demandées”, fustige le président ukrainien, qui appelle à ne “pas alléger les sanctions” à l’encontre de Moscou. 

Lorsqu’un premier accord pour une trêve sera trouvé, il faudra “négocier avec la Russie la suite et se remettre autour de la table pour définir le jour d’après pour l’Ukraine et les Européens”, estime Emmanuel Macron. 

Emmanuel Macron évoque jeudi “les forces de réassurance” de “plusieurs pays” qui pourront se déployer “le jour d’après en Ukraine”. “Ces forces de réassurance n’ont pas vocation à être des forces de maintien de la paix”, ni “des forces présentes sur la ligne de contact”, ni “des forces qui se substituent aux armées ukrainiennes”, mais des forces “qui signeraient un soutien dans la durée et auraient un caractère de dissuasion à l’égard d’une potentielle agression russe”, détaille le dirigeant. 

À noter que, faute d'”unanimité” entre les pays sur la question, il s’agirait de forces de seulement “quelques États membres” de la coalition.

Emmanuel Macron “souhaite” un soutien américain à un déploiement européen en Ukraine – en tant que force de second rideau. Le dirigeant espère que “les Américains soient engagés avec nous”. Mais le président français veut également préparer un scénario sans Washington, même s’il considère toujours les États-Unis comme un “allié fiable”. 

Emmanuel Macron annonce que Starmer et lui vont “piloter ensemble” les efforts de la coalition des alliés de l’Ukraine.

Une mission franco-britannique se rendra “dans les prochains jours en Ukraine” pour préparer “ce que sera le format de l’armée ukrainienne” ainsi qu’un éventuel déploiement de forces de pays alliés après un éventuel accord de paix, annonce Emmanuel Macron.

“Elle travaillera de façon étroite avec l’Ukraine pour préparer dans tous les domaines ce que sera le format de l’armée de Kiev demain. En termes de taille, combien de soldats, avec quels équipements. Ceci permettra de travailler dans une planification pour donner de la visibilité à l’Ukraine et avoir un plan très précis”, explique le chef d’État. 

Emmanuel Macron annonce une décision pour “accélérer le décaissement des prêts décidés en G7” par l’UE.

“Nous allons accélérer le décaissement des prêts décidés en G7 pour permettre à l’Ukraine de financer lus rapidement les achats en matière d’attillerie qui sont une de ses priorités”.

“Nous avons tous acté du fait que l’Ukraine, il y a quelques jours à Djeddah, avait eu le courage d’accepter un cessez-le-feu. Il n’y a eu, depuis, aucune réponse russe. Dans le meme temps, des frappes de plus en plus fortes s’intensifient. Dans ce contexte, notre volonté est de saluer l’effort de paix américain, de continuer d’échanger avec les Etats-Unis, mais aussi de ne laisser passer aucune contre-vérité par la Russie. Nous l’avons vu sur la question de la mer Noire, où Moscou réinvente ce qu’il s’est passé depuis trois ans.”

“Nous allons continuer de soutenir l’Ukraine”, affirme Emmanuel Macron à la fin du sommet de Paris.  

“Nous sommes très clairement à un point de bascule”, souligne le chef de l’Etat. “Notre objectif est clair : gagner la paix. Nous devons pour cela placer l’Ukraine dans la meilleure position possible pour négocier, et nous assurer que la paix sera solide et durable. C’était le sens de la réunion de ce jour”.

“31 paix étaient rassemblés aux cotés du secrétaire général de l’OTAN et des institutions européennes. Ils forment une coalition pour une paix solide et durable.”

“La Russie ne veut aucun type de paix”, a affirmé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, à l’issue du sommet réunissant à Paris une trentaine de pays alliés de Kiev.

Ce sommet, qui a duré plus de trois à heures à l’Elysée, était destiné à finaliser des garanties de sécurité pour Kiev, dont un éventuel déploiement militaire européen dans le cadre d’un futur accord de paix avec la Russie, encore très hypothétique.

Les pays alliés de l’Ukraine, réunis jeudi à Paris en présence du président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont exclu toute levée des sanctions visant la Russie, envisageant au contraire de les renforcer pour accentuer la pression sur Moscou.

“Cela n’a aucun sens de mettre fin aux sanctions tant que la paix n’est pas réellement rétablie et nous en sommes malheureusement encore loin”, a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz à l’issue du sommet. “Bien au contraire, ce dont nous avons discuté est de savoir comment nous pouvons accroître les sanctions”, a quant à lui déclaré le Premier ministre britannique Keir Starmer.

Le sommet d’une trentaine de pays de l’Union européenne et/ou de l’Otan alliés de l’Ukraine s’est terminé jeudi à Paris après plus de trois heures de réunion, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le président français, Emmanuel Macron, devait tenir dans la foulée une conférence de presse pour présenter les conclusions du sommet.

Le président croate Zoran Milanovic a réaffirmé jeudi qu’aucun soldat croate ne mettrait un pied en Ukraine, quelques heures après le début à Paris d’un sommet de pays alliés de Kiev avec l’ambition de “finaliser” des “garanties de sécurité”. 

“Aucun soldat croate n’ira en Ukraine, sous quelque arrangement que ce soit, c’est complètement hors de question”, a écrit M. Milanovic sur Facebook, tandis que son Premier ministre Andrej Plenkovic était présent dans la capitale française, où était discuté un éventuel déploiement militaire européen dans le cadre d’un futur accord de paix avec la Russie, encore très hypothétique.

“J’ai fait campagne là-dessus et c’est mon devoir envers ceux qui m’ont accordé leur confiance”, a ajouté le président, confortablement réélu en janvier et régulièrement accusé par ses adversaires de prendre des positions “prorusses”. 

À la mi-journée, Emmanuel Macron a publié sur le réseau social X une photo des dirigeants de pays alliés de Kiev réunis à Paris ce jeudi.

Le ministère russe de la Défense a accusé l’Ukraine d’avoir mené des frappes visant trois installations énergétiques russes, mercredi et jeudi, estimant ainsi que Kiev ne respectait pas un accord en vue d’une trêve limitée à de telles infrastructures. 

“En dépit des déclarations du régime de Kiev sur une prétendue cessation des frappes sur les installations énergétiques russes, les forces armées ukrainiennes ont continué de mener des frappes contre des infrastructures énergétiques au cours des dernières 24 heures”, a-t-il affirmé dans un communiqué, nommant trois sites, deux dans la région russe de Briansk, et l’un en Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014.

L’Europe doit “prouver” qu’elle “peut se défendre”, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky jeudi, le jour du sommet des pays alliés de Kiev réunis à Paris, en l’absence des Etats-Unis.

“L’Europe peut se défendre. Nous devons le prouver”, a écrit M. Zelensky sur les réseaux sociaux, accompagnant son message de la photo de famille des dirigeants présents à Paris. 

Le président français Emmanuel Macron a parlé avec son homologue américain Donald Trump “en amont” du sommet qui s’est ouvert jeudi matin à Paris des pays alliés de l’Ukraine, a annoncé l’Elysée.

Cet échange s’est tenu après la réunion de mercredi soir entre le président français et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, a-t-on précisé de même source. Le sommet de Paris réunit une trentaine de pays de l’Union européenne et/ou de l’Otan prêts à apporter des garanties de sécurité à Kiev en cas d’accord de paix avec la Russie, mais les Etats-Unis n’y participent pas.

Il faut “maintenir la pression” sur la Russie par le biais des sanctions prises depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, a indiqué jeudi le président du Conseil européen, Antonio Costa, à l’ouverture à Paris d’un sommet rassemblant les alliés de Kiev.

“La meilleure manière de soutenir l’Ukraine est de rester fidèles à notre objectif de parvenir à une paix juste et durable. Cela implique de maintenir la pression sur la Russie par le biais de sanctions”, a écrit sur X le chef de l’instance représentant les dirigeants des 27 pays de l’Union européenne. M. Costa participe à ce sommet réunissant une trentaine de pays alliés de l’Ukraine.

Ni la Russie ni l’Ukraine n’ont mené de frappes visant des sites énergétiques depuis le 25 mars, jour où les Etats-Unis ont annoncé un accord en vue d’une trêve limitée à de telles installations, a indiqué jeudi à l’AFP un haut responsable ukrainien.

“Depuis le 25 mars, nous n’avons pas vu de frappes russes directes contre le secteur de l’énergie, nous n’avons donc pas frappé là-bas” en Russie, a indiqué ce responsable s’exprimant sous couvert de l’anonymat. “Entre le 18 et le 25 mars, il y a eu huit frappes (contre des cibles énergétiques en Ukraine), deux avec des bombes aériennes et six avec des drones”, a-t-il ajouté.   

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a dénoncé jeudi les “promesses creuses” du président russe Vladimir Poutine sur un éventuel accord de cessez-le-feu, au moment où les alliés de l’Ukraine sont réunis à Paris pour un sommet de la “coalition des volontaires”.

“Contrairement au président (ukrainien Volodymyr) Zelensky, Poutine a montré qu’il n’était pas un acteur sérieux dans ces pourparlers de paix. Il joue avec le cessez-le-feu naval convenu en mer Noire, malgré la participation de bonne foi de toutes les parties, tout en continuant à infliger des attaques dévastatrices au peuple ukrainien. Ses promesses sont creuses”, a dénoncé le dirigeant travailliste qui est attendu à Paris jeudi.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré jeudi à Pékin que la Chine pourrait “convaincre” la Russie de s’asseoir à la table des négociations, afin de mettre un terme la guerre en Ukraine.

Paris et Pékin “doivent se coordonner pour promouvoir une paix juste et durable en Ukraine” et “la Chine a également un rôle à jouer pour convaincre la Russie de s’asseoir à la table des négociations avec des propositions sérieuses et de bonne foi”, a déclaré M. Barrot aux côtés de son homologue Wang Yi.

Le président ukrainien est arrivé à Paris ce mercredi, pour une rencontre à l’Élysée avec son homologue français, à la veille d’un sommet sur le soutien à Kiev. Les deux dirigeants affichent une vraie proximité ces derniers jours, bien loin de la froideur de leurs relations au début de la guerre.

“Le but de ce sommet est de réaffirmer de manière collective notre soutien à l’Ukraine”, affirme sur LCI Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe. “La première garantie de sécurité, c’est d’avoir une armée ukrainienne forte”, a ajouté le ministre, “puis il faudra au rôle que les Européens et leurs partenaires joueront pour garantir la sécurité, notamment avec des forces qui pourraient sécuriser des points de l’Ukraine en paix. Nous voulons dissuader la Russie d’une agression future du paix.”

Le président français Emmanuel Macron réunit jeudi matin à Paris les dirigeants de près de 30 pays alliés de l’Ukraine pour un nouveau sommet de la “coalition des volontaires” qui doit “finaliser” les “garanties de sécurité” à apporter à Kiev en cas d’accord de paix avec la Russie.

Outre son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, déjà reçu mercredi soir à l’Elysée où il a eu la promesse d’une nouvelle aide militaire française de deux milliards d’euros, Emmanuel Macron va accueillir notamment le Britannique Keir Starmer, l’Italienne Giorgia Meloni, l’Allemand Olaf Scholz ou encore le vice-président turc Cevdet Yilmaz. Le patron de l’Otan Mark Rutte est aussi attendu, ainsi que les dirigeants de l’Union européenne.

Après une série de réunions politiques et militaires organisées depuis mi-février successivement par Paris et Londres, l’heure est venue de “tirer des conclusions opérationnelles”, a expliqué la présidence française à la presse.

Après 1h30 d’entretien, Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron se sont présentés devant la presse ce mercredi 26 mars. Les deux dirigeants ont notamment évoqué une nouvelle aide militaire française pour l’Ukraine.

La Corée du Nord a déployé 3.000 soldats supplémentaires en Russie cette année en soutien à l’invasion russe de l’Ukraine, a indiqué jeudi l’armée sud-coréenne, nouvelle illustration du rapprochement des deux pays. L’armée sud-coréenne a déclaré que Pyongyang continuait par ailleurs de fournir à Moscou des missiles, de l’artillerie et des munitions.

“On estime que 3.000 soldats supplémentaires ont été envoyés en renfort entre janvier et février”, a annoncé le comité des chefs d’état-major interarmées (JCS) sud-coréen, précisant évaluer à 4.000 les militaires nord-coréens tués ou blessés sur les 11.000 déployés initialement en Russie.

Ni Moscou ni Pyongyang n’ont confirmé ni infirmé à ce jour la présence de militaires nord-coréens en Russie.

Bonjour et bienvenue sur ce direct consacré à la guerre en Ukraine.