En 2024, la Fédération internationale des droits de l’Homme, soutenue par la Ligue des droits de l’Homme et l’association antillaise Kimbé Rèd FWI ont saisi le Comité européen des droits sociaux, un organe du Conseil de l’Europe.
Ces ONG demandent à mettre fin à des « inégalités historiques » entre les territoires d’outre-mer et l’Hexagone et faire respecter les droits fondamentaux des Ultramarins.
Le Comité européen a statué que « les garanties de la Charte sociale européenne que la France a acceptées comme s’appliquant à son territoire métropolitain ne s’appliquent pas à ces territoires ultramarins ».
« Cette décision va à l’encontre des fondements du droit international des droits humains qui repose sur l’universalité, l’inaliénabilité, l’indivisibilité et l’interdépendance des droits humains », ont réagi les associations dans un communiqué commun.
90% de la population contaminée
En Guadeloupe, de nombreux dysfonctionnements dans la gestion du réseau de distribution et des eaux usées entraînent une situation catastrophique de la distribution d’eau potable, et de très nombreuses coupures chez les usagers.
Le chlordécone est un pesticide répandu dans les bananeraies pour lutter contre le charançon. Il a été interdit aux Etats-Unis dès 1975, mais est resté autorisé en France jusqu’en 1990, et même jusqu’en 1993 aux Antilles, où il a bénéficié d’une dérogation. Et ce, quinze ans après les premières alertes de l’OMS.
Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée, selon Santé publique France, et les populations antillaises présentent un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.