Alors qu’Emmanuel Macron prévenait de la “menace russe”, des troupes de l’Otan se sont entraînés sur une base militaire des Pays-Bas jusqu’à jeudi 10 avril 2025.
Un exercice qui vise à coordonner les forces aériennes en cas d’attaque contre un pays allié. Quinze pays ont participé à des exercices militaires “Ramstein Flag” à bord d’avions, dont un Rafale F4, piloté par un commandant français.
“On prend les capacités des uns et des autres pour essayer de voir quels sont les forces des uns, les faiblesses des autres et d’utiliser au mieux tout le monde. Ce n’est pas simple, mais on s’entraîne pour ça et du coup, ça se passe plutôt bien”, a déclaré le commandant Thomas, pilote de l’armée de l’Air française.
Il participe à une simulation de l’article 5 du traité de l’Otan, qui engage les pays membres de l’alliance en cas d’attaque contre un pays allié. Un entraînement qui fait aussi office de démonstration de force.
C’est une forme de dissuasionGénéral Laurent Rataud, commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes de l’armée de l’Air.
“L’Otan, c’est d’abord une alliance défensive qui est là pour éviter qu’un conflit ne vienne s’embraser sur le continent. C’est une forme de dissuasion, en tous les cas, de messages stratégiques qui peuvent être passés vers le compétiteur russe, notamment”, estime le général Laurent Rataud, commandant de la défense aérienne et des opérations aériennes de l’armée de l’Air.
Cette logique s’inscrit dans la continuité des grands exercices Otan comme Steadfast Defender 24, qui a rassemblé 90.000 soldats en 2024.
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L’Otan cherche ici à montrer son unité, mais pour combien de temps encore ? Avec l’arrivée de Donald Trump à la tête des États-Unis et son rapprochement avec la Russie de Vladimir Poutine, certains alliés européens travaillent d’ores et déjà un rééquilibrage, soit l’augmentation du budget de la défense et des troupes déployées en Europe.
Thibault JEANNIN