En matières de drogues, le Luxembourg reste un pays de transit. C’est en tout cas ce que révèle une réponse parlementaire formulée par Léon Gloden, ministre des Affaires intérieures suite à la demande initiée par Sven Clement (Pirate). «La police et les douanes observent que les drogues qui arrivent au Luxembourg ne sont généralement pas destinées au pays, mais transitent largement par le Luxembourg», peut-on lire.

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Ainsi, des données sur les saisies de la police et des douanes sont rendues publiques. On peut s’apercevoir de petites différences qui se sont opérées au niveau du type de drogues saisies depuis cinq ans. En 2024, c’est le haschisch qui arrive en première place avec 23,3 kg, suivi par la marijuana avec 18,403 kg. Cinq ans auparavant, en 2020, c’était la marijuana qui était en tête avec 83,803 kilos saisis, suivie par la cocaïne avec 9,580 kg.

Du côté des douanes, la plus grande quantité de drogue saisie en 2024 est la marijuana avec 26,085 kg suivie par le haschisch avec 1,341 kg. En 2020, il s’agissait également de la marijuana avec 70,491 kg, suivie de l’héroïne avec 387g.

La majorité des drogues retrouvées dans la rue au Luxembourg proviennent de la Belgique ou des Pays-Bas. Celles saisies dans le fret aérien proviennent de «pays tiers».

Améliorer les contrôles de sécurité avec Europol

Après une importante saisie de drogue au Cargo Center, une «collaboration étroite a été établie avec Europol», si l’on en croit le ministère des Affaires intérieures, mais ces mesures spécifiques ne peuvent être divulguées. De plus, une coopération avec les pays voisins et européens semble être une priorité. «Le Luxembourg prévoit, entre autres, d’actualiser les accords bilatéraux de coopération avec l’Allemagne et la France afin de répondre aux défis actuels.»

La police et l’administration des douanes collaborent étroitement avec la Belgique, les Pays-Bas et la France, notamment dans le cadre des opérations conjointes ‘’Hazeldonk’’

Ministère des Affaires intérieures

Sven Clement, le député Pirate est même allé plus loin, demandant si le risque de violences pouvant être observé aux Pays-Bas et en Belgique pouvait devenir une réalité sur le territoire luxembourgeois. La réponse du ministère est sans appel: «Aucune indication ne suggère que des cartels colombiens se soient installés au Luxembourg. Le risque ne peut jamais être complètement exclu, mais aucun indice ne laisse supposer que des incidents violents liés aux cartels constituent une menace pour le Luxembourg».