Après 48 heures de garde à vue à la brigade de gendarmerie de Chef-Boutonne, l’homme de 40 ans, membre de la communauté des gens du voyage, est présenté jeudi 10 avril devant le tribunal correctionnel de Niort, sous le régime de la comparution immédiate. On lui reproche d’avoir dérobé, en janvier 2024, un camion-benne ainsi que plusieurs outils de jardin dans les ateliers municipaux de la commune de Messé, aux confins des Deux-Sèvres et de la Vienne.
Mais comme le dit le président Igor Souchu, « ce n’est pas tant les faits qui vous valent d’être en comparution immédiate aujourd’hui, mais plutôt vos antécédents avec la justice ». On apprend que le quadragénaire a été interpellé mardi 8 avril après une longue traque des autorités. « On vous a beaucoup cherché, monsieur, on a tenté plusieurs adresses pour vous retrouver. Vous êtes visé par deux mandats d’arrêts. »
Plus de place à la prison de Niort
Le premier avait été délivré alors qu’il était poursuivi pour des vols avec violence. Pour ça, avait écopé de 30 mois de prison ferme, en sans absence donc, pour des vols avec violence en 2019. Le second concernait des blessures involontaires par conducteur, avec délit de fuite, en janvier de l’an dernier : 18 mois d’emprisonnement avaient été ajoutés à l’encontre de cet autoentrepreneur.
Le mis en cause a demandé un délai pour préparer sa défense, assurée par Me Enzo Daugy-Mancellier. Il sera jugé le 19 mai, mais en attendant, c’est bien logiquement qu’il dormira derrière les barreaux, et ce malgré la vaine tentative de son avocat de lui obtenir un contrôle judiciaire. En revanche, il a demandé qu’il soit incarcéré au centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne et non à la maison d’arrêt de Niort. « Je viens d’y passer une nuit, j’ai dormi sur un matelas par terre. Il n’y a plus de place », s’est plaint le prévenu. « Ce n’est pas du ressort du tribunal », a simplement conclu le président, avant de passer à l’affaire suivante.