La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a elle affirmé devant la presse mardi que l’émissaire du président américain, Steve Witkoff, avait eu une “conversation productive” avec Vladimir Poutine ces derniers jours. “Il pense que la Russie veut mettre fin à cette guerre, et le président le pense aussi. La Russie est incitée à mettre fin à cette guerre”, a-t-elle ajouté, citée par la chaîne ABC News (nouvelle fenêtre).
Et cela pourrait passer par “des partenariats économiques avec les États-Unis”, a-t-elle avancé. “Mais il faut d’abord un cessez-le-feu. Le président et l’émissaire présidentiel, M. Witkoff, ont été très clairs à ce sujet avec les Russes”, a assuré la porte-parole.
Les négociations pour un cessez-le-feu général entre Kiev et Moscou “ne sont pas faciles”, a reconnu le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte mardi lors d’une visite surprise à Odessa. Une prise de position qui contraste avec les propos de l’émissaire du président américain, Steve Witkoff, qui a affirmé que les pourparlers étaient “sur le point” de permettre des avancées.
On a beau entendre parler de cessez-le-feu et de négociations de paix, les Ukrainiens n’y croient pas. Ils veulent rester, continuer à se battre, même s’ils sont à bout de force, comme cette brigade de volontaires composée principalement d’hommes de loi : des magistrats, des procureurs, avocats, étudiants en droits. Le jour, ils occupent leur poste dans la magistrature et la nuit, ils font la défense antiaérienne de Kiev.
LCI en Ukraine : juges le jour, soldats la nuitSource : TF1 Info

Bonjour et bienvenue dans ce live, nous allons suivre ensemble les dernières actualités du jour sur la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Les négociations à l’initiative de Donald Trump (nouvelle fenêtre) en vue d’un cessez-le-feu général entre Kiev et Moscou “ne sont pas faciles”, a déclaré le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte mardi à Odessa, aux côtés du président ukrainien Volodymyr Zelensky. “Ces discussions ne sont pas faciles, notamment à la suite de cette horrible violence”, a souligné Mark Rutte dans cette grande ville portuaire du sud de l’Ukraine, dénonçant les “terribles” attaques russes contre les civils ukrainiens. “Mais nous soutenons tous les efforts du président Trump en faveur de la paix”, a ajouté le chef de l’Alliance atlantique.
Ces propos contrastent avec ceux de l’émissaire du président américain, Steve Witkoff, qui a affirmé lundi, trois jours après une nouvelle rencontre avec le chef de l’Etat russe Vladimir Poutine, que les pourparlers étaient “sur le point” de permettre des avancées.
Lire aussi
VÉRIF’ – Ukraine : les frappes russes à Soumy ciblaient-elles un “rassemblement militaire” ?
Mark Rutte a en outre qualifié de “scandaleuses” les “terribles” attaques “systématiques” de la Russie contre les civils, son voyage en Ukraine intervenant à la suite d’une série de bombardements particulièrement dévastateurs. Dimanche, le tir de deux missiles balistiques russes sur Soumy (nouvelle fenêtre), dans le nord-est, a causé la mort d’au moins 35 civils, une des attaques les plus meurtrières depuis le début de ce conflit. Le 4 avril, une autre avait fait une vingtaine de morts dont neuf enfants à Kryvyï Rig (centre-est), la cité natale de Volodymyr Zelensky.
“Depuis 35 jours, Vladimir Poutine ignore la proposition américaine d’un cessez-le-feu complet”, a de son côté déploré le président ukrainien au cours de la conférence de presse avec M. Rutte. Les récents bombardements de villes ukrainiennes “démontrent que les Russes sont non seulement déterminés à poursuivre la guerre mais qu’ils font pression sur l’Occident au lieu de ressentir la force de la pression (occidentale) sur eux-mêmes”, a-t-il estimé.
Zelensky a souligné que son pays avait un “besoin aigu” de systèmes de défense antiaérienne, en particulier de Patriot, de fabrication américaine, qui permettent d’abattre les missiles balistiques. De tels équipements et des munitions nécessaires à leur fonctionnement sont “disponibles” dans le monde et leur éventuelle livraison à l’Ukraine “dépend uniquement des décisions des dirigeants”, a-t-il poursuivi.
Il a aussi souhaité la constitution “rapide” d’un contingent militaire occidental destiné à être déployé en Ukraine. “Le Royaume-Uni, la France et d’autres pays de l’Otan préparent déjà activement les bases d’un contingent de sécurité en Ukraine. Il est important que nous soyons tous suffisamment rapides et efficaces dans ce processus”, a souligné le chef de l’État ukrainien. Les autorités russes “doivent comprendre que l’Ukraine ne sera pas laissée seule face à la guerre”, a-t-il encore dit.
La rédaction de TF1info