Alors que les relations entre les États-Unis et l’Europe sont tendues, notamment par la guerre commerciale menée tous azimuts par Donald Trump, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio était mercredi 16 avril 2025 en route pour Paris, a annoncé le département d’État. Il est accompagné de l’émissaire spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff. Tous deux comptent mener des « discussions avec leurs homologues européens afin d’avancer l’objectif du président Trump de mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie et d’arrêter la tuerie », selon un communiqué.

Les deux diplomates du président américain seront reçus jeudi par Emmanuel Macron, a annoncé l’Élysée. Marco Rubio aura également des entretiens avec son homologue français Jean-Noël Barrot au cours desquels « ils aborderont ensemble plusieurs crises internationales : guerre en Ukraine, situation au Proche-Orient, dossier nucléaire iranien », selon une source diplomatique.

Sébastien Lecornu à Washington

Il s’agira du troisième déplacement en Europe de Marco Rubio depuis sa prise de fonctions après sa participation à la conférence sur la sécurité à Munich mi-février et une réunion de l’Otan à Bruxelles en mars. Tandis qu’il sera à Paris, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu sera quant à lui à Washington pour s’entretenir avec le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth.

Outre l’épineux dossier des droits de douane, qui avive les tensions entre Washington et les capitales européennes, l’administration Trump ne cesse d’augmenter sa pression sur les Européens accusés d’abuser des États-Unis, notamment dans le cadre de l’Otan.

Sur le dossier ukrainien, les négociations à l’initiative du président républicain en vue d’un cessez-le-feu général n’ont pour l’instant pas abouti. La meurtrière attaque russe de dimanche contre des civils à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, en est l’une des plus terribles illustrations. Lundi, trois jours après une nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine, l’émissaire du président américain a néanmoins réaffirmé que les pourparlers américano-russes étaient « sur le point » de permettre des avancées.

Les entretiens à Paris interviennent, par ailleurs, au moment où de rares discussions entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire de l’Iran ont eu lieu samedi dernier dans le sultanat d’Oman, et qu’un nouveau round est prévu le 19 avril à Rome, toujours sous la médiation d’Oman.