Depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine en février 2022 par la Russie, certains pays européens se demandent s’ils ne seront pas les prochains sur la liste. Parmi eux, la Roumanie et la Pologne, tous deux membres de l’Alliance militaire transatlantique (OTAN), voient d’un mauvais œil leur proximité géographique avec la Russie, et agissent en conséquence: réarmement massif, budgets de défense considérablement augmentés, renforcement des alliances, autant de signes d’une approche proactive visant à dissuader les éventuelles velléités de Vladimir Poutine.
Un peu plus au nord du Vieux Continent, un autre espace, maritime cette fois, est en proie à un accroissement des tensions depuis 2022: la mer Baltique. Située à la croisée des chemins maritimes et énergétiques reliant la Russie, la Finlande, la Suède, le Danemark, l’Estonie et ses voisins baltes, l’Allemagne ou encore la Pologne, elle revêt une importance stratégique capitale. Avant que la Russie n’attaque l’Ukraine, Européens et Russes assuraient une bonne partie de leurs échanges commerciaux et énergétiques par le biais de ce carrefour maritime.
Avant février 2022, Moscou livrait pas moins de 55 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an grâce au gazoduc Nord Stream. Une infrastructure qui aurait dû être prolongée avec Nord Stream II, avant que les deux pipelines ne soient mis à l’arrêt. Mais depuis, les choses ont bien changé: les Européens ont imposé des sanctions massives contre la Russie, et les échanges entre les deux parties ont été drastiquement réduits. Dans le contexte militaire actuel, l’OTAN craint de voir la Russie étendre son influence dans la région, et y renforce donc considérablement sa présence navale explique Business Insider.
Le Danemark, l’un des membres fondateurs de l’OTAN en 1949, a fait part de son projet d’acquérir plusieurs dizaines de navires supplémentaires en réponse à la…