Une fois douché, Remco Evenepoel n’est pas non plus ressorti de son bus. Il a éclipsé les interviews. Là aussi, il n’a pas été le seul : le troisième de l’épreuve, Tom Pidcock, a décliné la conférence de presse normalement obligatoire pour les trois premiers de la course… Mais le coureur belge s’est exprimé, en français, dans la soirée. À son hôtel, dans un message vidéo à l’intention des médias. “Cela a été une édition assez dure et froide de la Flèche Wallonne, explique-t-il. On a décidé de prendre la tête du groupe avec Pieter (NdlR : Serry) et mettre un bon rythme pour casser les jambes des autres favoris. Toute l’équipe a roulé très fort, a fait un bon boulot.
De bons signes pour dimanche : je suis content de l’équipe, de moi et des sensation.
Ils ont pédalé à vive allure sur des portions étroites et techniques, ils ont même tenté une mini-bordure à trente bornes du but, sur un plateau du Condroz, avant la côte d’Ereffe. “Personnellement, j’avais de très bonnes sensations, j’avais de super jambes, poursuit Remco Evenepoel. Je me sentais super bien jusqu’au circuit local. Ma seule erreur a été de retirer ma veste de pluie un peu trop tôt. J’ai eu un peu chaud au premier passage au mur de Huy et j’ai décidé de la retirer… Mais après ça, j’ai commencé à avoir froid. J’ai dû payer cette erreur cash dans la montée finale. Je l’ai senti dans les jambes. Avec le froid, les muscles n’étaient plus à 100 % de fraîcheur. Mais à part ça, les sensations étaient très bonnes. Je reste super content de l’équipe, de moi-même. Sauf la dernière minute et demie : c’était un peu trop dur pour moi, j’ai senti que je n’avais plus l’explosivité qu’il fallait pour gagner la course.”
Ce mercredi soir, il avait déjà le regard tourné vers Liège-Bastogne-Liège, où il visera une troisième victoire. Ajoutant qu’il a eu, ce mercredi, “de bons signes pour dimanche.”