Un nouveau restaurant de spécialités du Vietnam et de Thaïlande a ouvert quartier Gare

Une nouvelle adresse gourmande a fait son apparition cette semaine dans le quartier Gare de la capitale, rue de Bonnevoie: le restaurant Bo Bun.

Celui-ci, qui remplace l’ancien restaurant de cuisine hawaïenne Honoloa, a ouvert ses portes mardi 22 avril 2025. À sa tête, Bao Nguyen, qui tient désormais pour la première fois un restaurant au Luxembourg. Son parcours, sa carte… Le chef de 34 ans présente son établissement.

Du Vietnam au Luxembourg, en passant par la France

Bao Nguyen est originaire du Vietnam. «Je suis né à une heure de route de la baie d’Halong», explique-t-il.

Après une enfance et une adolescence passées dans son pays natal, il a dû faire un choix: «Ma mère était déjà installée en France et je devais choisir entre rester au Vietnam avec ma grand-mère, ou rejoindre ma mère en France avant mes 18 ans.

Ma grand-mère m’a incité à partir, en me disant que je devais découvrir une autre culture. Donc à 17 ans, j’ai fini par rejoindre ma mère».

Bao Nguyen est arrivé en France à l’âge de 17 ans et a poursuivi sa carrière au Luxembourg. © PHOTO: Luc Deflorenne

Bao est donc arrivé du côté de Strasbourg, où il s’est immédiatement orienté vers une formation dans l’hôtellerie. «On a tous appris à cuisiner à la maison. Quand je suis arrivé, je suis entré dans une école d’hôtellerie et restauration», décrit le trentenaire.

Sa première expérience à la tête d’un restaurant s’est réalisée dans la capitale alsacienne: «J’ai ouvert mon premier restaurant avec ma mère en 2018», relate-t-il.

Néanmoins, un autre choix s’est imposé à lui. «Ma compagne a été mutée à Metz et je devais faire la route tous les jours pour la voir. Je finissais tard le soir et je prenais la route directement pour la rejoindre. À un moment, j’ai dû me résoudre à renoncer à mon affaire», complète-t-il.

Une fois que Bao s’est installé à Metz, et après une expérience mitigée dans un établissement messin, un ami lui a suggéré de se lancer au Luxembourg. «J’ai pu commencer à travailler au Comptoir Bohème (à Cessange, NDLR), puis à la Fondation Jean-Pierre Pescatore, en tant que serveur. Ça a été deux superbes expériences, mais mon truc à moi, c’est de faire à manger», sourit Bao.

Il a donc souhaité lancer son affaire, tout en hésitant entre Metz et Luxembourg, avant de s’orienter vers la capitale grand-ducale. Ainsi est né Bo Bun.

«L’emplacement a un potentiel incroyable»

Ce qui a orienté le choix de Bao, c’est la position de son établissement. «L’emplacement a un potentiel incroyable, il y a beaucoup de passage. Depuis le milieu de la semaine, on bosse beaucoup le midi», témoigne le restaurateur.

Le soir, c’est un peu différent: la capitale étant moins animée par les flux de travailleurs, «on marche plutôt en livraison», ajoute Bao.

Au menu, une carte «simple et efficace», avec deux grands classiques de la cuisine vietnamienne, à savoir le bò bún (vermicelles de riz, viande de bœuf et crudités), la soupe pho (à prononcer «feu», un mélange de nouilles de riz et de bouillon de viande), ainsi que le pad thai, pilier de la cuisine thaïlandaise.

Enfin, le quatrième plat, le donburi (un bol de riz avec une garniture de viande ou de fruits de mer et de légumes), est un clin d’œil à la jeunesse de Bao: «C’est un mélange entre les cuisines de Thaïlande et du Japon, puisque j’ai été formé dans un restaurant japonais lors de mes études».

La carte est volontairement réduite: «Je propose ce que je sais faire. Ce n’est pas comme dans des restaurants asiatiques traditionnels où il y a des cartes de quatre pages avec des dizaines de plats», souligne Bao.

Pour sa carte, Bao Nguyen a privilégié des classiques de la cuisine du sud-est de l’Asie. © PHOTO: Luc Deflorenne

Le restaurant fonctionne aussi bien en consommation sur place qu’à emporter ou en livraison. Il est ouvert du lundi au vendredi de 11h30 à 14h et de 17h30 à 20h30, ainsi que le samedi de 11h30 à 14h30.