C’était le bon réflexe à avoir en ce jeudi 1ᵉʳ mai, alors que les températures ont dépassé les 25°C dans la plupart des régions : boire de l’eau. Et pourtant, nous ne sommes pas en plein été et il est à peine 11 heures du matin. “Pour l’instant, on en profite et cet après-midi, je pense que je vais un petit peu souffrir. Moi, au-delà de 25 degrés, je ne suis plus trop à l’aise”, déclare ainsi une jeune femme, attablée à une terrasse de café à Strasbourg (Bas-Rhin), dans le reportage du JT de TF1 visible ci-dessus. Il va pourtant falloir s’adapter à la température qui va continuer de grimper pour atteindre par exemple 28 °C à Strasbourg. C’est 10 degrés de plus que les normales de saison.
28°C à Lille, 25°C à Toulouse, 30°C à Paris…
Mais tout le monde ne semble pas avoir trouvé une tenue de circonstance. Un jeune homme en pantalon et en gilet l’avoue : “Je n’ai rien anticipé, je ne regarde pas la météo”, dit-il, tout en assurant qu’il a de l’eau dans son sac à dos. Une jeune femme, circonspecte, affirme, elle, que “c’est un peu à double tranchant” : “C’est agréable et en même temps inquiétant, ce qui donne un sentiment un peu bizarre”.
En effet, cet épisode de chaleur surprend la France avec 28°C à Lille et Grenoble, 25°C à Toulouse, 27°C à Rouen et même 30°C à Paris. Depuis 72 ans, ce pic symbolique des 30 degrés n’avait pas été atteint aussi tôt dans la capitale. Certains habitants ont donc dû s’adapter. “Compte tenu de la chaleur, ce matin, on s’était mis d’accord pour courir à 9h30 plutôt que vers 11h ou 11h30”, témoignent deux retraités.
TF1Il a déjà fait un peu plus chaud un peu plus tôt dans la saison.Météo-France
D’où nous viennent ces températures dignes d’un mois de juillet ? “On a une masse d’air qui vient du sud de la péninsule ibérique qui arrive jusqu’en France et elle est déjà chaude. En plus, vous avez l’effet de l’anticyclone qui est un dôme de haute pression au-dessus de nos têtes qui appuie, qui comprime l’air, qui le réchauffe davantage”, explique Ange Noiret, météorologue à TF1/LCI.
Toutefois, comme nous vous l’indiquions dans un précédent article, “cet épisode de temps inhabituellement chaud pour la saison ne sera a priori pas exceptionnel”, selon Météo-France, rappelant qu'”il a déjà fait un peu plus chaud un peu plus tôt dans la saison”. En 2024, un épisode de chaleur précoce avait touché la France du 5 au 8 avril, soit trois semaines plus tôt. En 2018 aussi, “le mercure a dépassé 25°C sur l’ensemble du pays” dès le 21 avril, “et les exemples ne manquent pas”, note l’observatoire météorologique national.
Dès ce samedi 3 mai, les températures vont commencer à baisser sur la moitié nord du pays, et cette tendance va se généraliser dimanche.
Virginie FAUROUX | Reportage : Elise COUSSEMACQ, Kelian YOUSFI et Sophie DE VAISSIERE