Sauf que si l’on suit ce calendrier, selon le ministre président, “un investissement destiné à l’entretien en profondeur du viaduc Herrmann-Debroux devra être réalisé avant la démolition.” Il tempère rapidement ensuite : “Des incertitudes, notamment budgétaires, persistent quant aux orientations à adopter et à la planification des différentes interventions.”
Bruxelles Mobilité, agence régionale en charge du dossier, tempère également “toutes ces décisions sont liées. L’entretien sera nécessaire en fonction de la date de démolition. Date qui doit être actée par un gouvernement puisqu’il faut un budget pour cela, tout comme pour l’entretien. Une démolition coûte évidemment assez cher et il ne s’agit pas juste de tout casser, il faut s’assurer que le pont supporte certains engins, par exemple.”
Rien d’acté donc visiblement mais le timing 2027-2028 semble difficilement atteignable. Le député bruxellois Geoffroy Coomans de Brachène (MR), à l’initiative de la question sur le sujet n’y croit pas du tout. “C’est totalement irréalisable comme timing ce qui expliquerait aussi l’évocation d’une rénovation.”
On se doute que le projet de destruction, qui ne fait pas consensus, fera face à des recours et aucun permis n’est encore demandé. Bruxelles Mobilité ne donnera pas plus d’information. Une chose est sûre, sans démolition rapide, le viaduc devra être entretenu… avant donc d’être démoli.
“Après, tout je pense pouvoir dire sans risque que les habitants comme les navetteurs préfèrent que le projet soit repoussé de quelques années, quitte à ce qu’un entretien soit fait, pour avoir un projet final le mieux ficelé et coordonné possible,” conclut le député.
Pourquoi le viaduc Herrmann-Debroux ne sera pas démoli en 2027 comme prévu
“J’insiste sur l’importance de la coordination interrégionale, poursuit le ministre président dans sa réponse en commission. L’organisation des travaux sur le viaduc, par exemple, prévoit un schéma de circulation visant l’équilibre entre les besoins des usagers et l’avancement du chantier : deux bandes entrantes et une bande sortante en matinée, puis deux bandes sortantes et une bande entrante en soirée. Une communication régulière sera assurée.”
Urgence aux Trois Fontaines
Le viaduc voisin, celui des Trois Fontaines, va lui aussi faire l’objet d’un prochain entretien “urgent”, selon le ministre président (désamiantage, rénovation des bétons et des joints de dilation). “Des travaux similaires à ce qu’il faudrait réaliser sur celui le viaduc Herrmann-Debroux,” précise Bruxelles Mobilité.
Pour Trois Fontaines, les opérations sont programmées au premier semestre 2026 avec évidemment un impact sur la mobilité. On devrait passer de 2 fois 3 bandes à 2 fois 2 bandes, note l’agence régionale. Mais ici aussi, rien n’est arrêté et tout doit encore être précisé en commission de préparation du chantier.”
De nouveaux joints et une cure de jouvence pour le béton, mais pas de travaux sur l’écoulement des eaux. Pourtant, on sait que les eaux provenant de cette voirie, avec leurs polluants potentiels, atterrissent quasi directement dans les étangs classés du Rouge cloître situés en contrebas. “En ce qui concerne le traitement des eaux de ruissellement du viaduc des Trois Fontaines, Bruxelles Mobilité s’apprête à introduire une demande de permis d’urbanisme pour la mise en œuvre d’un dispositif,” assure le ministre président.