Aïssa Maïga, actrice engagée, est l’invitée exceptionnelle du JTA • FRANCE 24

On passe à la culture dans ce J avec une star internationale actrice francoénégalaise et malienne incontournable sur les écrans depuis près de 30 ans avec une carrière internationale. Bamco d’Abdrahman Sissako, les poupées russes de clapiches caché de Anneu Teille aujourd’hui de Alain Gomis. À travers ses rôles, ses prises de parole, ses choix de création, Asa Maiga incarne une parole libre et audacieuse du cinéma contemporain. Réputé aussi pour son engagement, son élégance artistique et sa volonté de bousculer les récits dominants. Aa merci et bienvenue dans votre journal de l’Afrique. Merci infiniment pour cet accueil. Quel plaisir. Quel plaisir. On commence par votre actualité. un nouveau film franco-tunisien Promis le ciel dont on vient d’apprendre qui sera présenté au festival de Cann. Que vous pouvez nous dire de ce rôle, de ce tournage et de ce projet ? Promis le Ciel, c’est un film de la réalisatrice Érige Série. Elle est d’abord journaliste et c’est ce qui m’a plu, c’est qu’elle a d’abord bien étudié son sujet, à savoir la place qu’occupent les migrants sub-sahariens en Tunisie aujourd’hui. Et c’est un film qu’elle a vraiment écrit au long au long cours après vraiment s’être documenté de l’intérieur en immersion. Et moi, je suis arrivée très tard dans le processus vraiment parce que a l’habitude de travailler avec des non acteurs. Donc la logique aurait voulu qu’elle trouve une vraie pasteur puisqu’il s’agit de cela pour pour jouer son propre rôle. Et donc elle a changé d’avis et elle m’a contacté. Je suis arrivée très tard et je suis devenue pasteur en 10 secondes. C’est le talent en tout cas. Non, je Non mais j’exagère mais ce que je veux dire c’est que ça a été vraiment une préparation en accéléré et j’ai adoré jouer le rôle de cette de cette femme qui tient sa communauté à bout de bras, qui est en rapport constant avec le divin, avec la mission qu’elle a sur terre et qui a des blessures cachées. C’est un vraiment un personnage magnifique. Et ben, on a hâte de le découvrir. Le journalisme, vous en parlez, c’est aussi quelque chose qui vous tient à cœur. Vous avez une association Mohamed Maiga créée en hommage à votre père, disparu, journaliste d’investigation, mort empoisonné en 84 à Wagadu. Il n’avait à l’époque que 33 ans. En quoi ce combat pour la liberté de la presse est-il essentiel selon vous ? D’abord, c’est quelque chose qui a vraiment bercé enfance. J’ai toujours vu mon père de son vivant écrire, s’enregistrer. Il y avait des journaux à la maison, il y avait des débats. Je savais que c’était quelque chose d’important, les idées pour défendre certaines valeurs. Et il est mort lorsque j’avais 8 ans. Donc c’est un héritage que qui m’a échappé d’une certaine façon et que je me suis réappropriée. Et je dois dire que cette association, si elle existe, c’est pas simplement pour rendre hommage à mon père qui était certes un très grand journaliste, très proche de Sankara, qu’il a vraiment participer à à propulser au devant de la scène politique. C’est une association qui est importante parce que le journalisme ne peut pas ne pas exister dans des états de droit. C’est c’est-à-dire que c’est le parent obligé d’un état de droit. Les journalistes sont aux avant-postes pour nous informer, vous le savez, mieux que quiconque. Dans certains endroits, ils prennent énormément de risques. Euh il travaille parfois dans une très grande précarité et j’ai c’est un métier pour lequel j’ai un respect immense parce que je suis entourée encore aujourd’hui de grands et de grandes journalistes, de personnes qui ont à cœur de d’informer, de donner vraiment cette nourriture intellectuelle pour que les les la population soit libre. Et donc l’association, je vais finir rapidement, est née pour soutenir les journalistes d’investigation en Afrique avec le prix du journalisme RSF Mohamed Meig et euh pour et on lancera bientôt, je l’espère, des bourses pour les étudiants en journalisme sur le continent. Et ben, j’espère que vous viendrez nous en parler ici également. Euh, parmi vos autres combats, il y a aussi faire connaître le cinéma africain dans lequel vous jouez, vous avez incarné plusieurs rôles. Euh là, vous êtes marine, on va dire un mot rapide de Nollywood Week euh Festival, le cinéma euh du Nigéria dont on connaît la puissance du 7 au 11 mai. Le festival a lieu à Paris et là, vous êtes aussi la marine de ce festival. Voilà, je suis la marine de ce festival que j’aime beaucoup. Je trouve que c’est un festival qui a su occuper une place qui était laissée vide. C’est vrai, le cinéma nigérian n’a voilà n’a rien approuvé au monde. Il existe depuis quasiment que le cinéma existe et et je pense que le cinéma nigérien et par extension africain et afroiasporique n’a pas dit son dernier mot et on va voir on voit avec l’Afrobit ce qui s’est passé. Je suis persuadée que là, il y a des talents qu’on connaît déjà pour certains. Je pense à Blitz Bazaoulé du Nigéria, à CJ Obsi Bazaoui du Ghana, SJ Obsi du Nigéria, Wanouri Caillou de du Kenya, enfin il y a vraiment comme ça des des talents partout sur le continent qui aujourd’hui sont présents dans les festivals mondiaux et et ça c’est une grande juste Oui. à juste titre et à juste raison. Euh le cinéma, il y a vous êtes actrice mais aussi réalisatrice. Je me souviens d’avoir de vous avoir annoncé que vous aviez eu le prix au Faco pour votre documentaire. Je ne le savais pas. C’était une surprise. Voilà, c’est une surprise. En 2019, euh est-ce que depuis euh c’est installé ça y est réalisatrice réalisation ? Alors, je vais réaliser un film sur documentaire encore sur mon père. Donc, j’écris. Voilà, pour l’instant, je suis encore dans le développement de de ce récit. Et ce qui m’intéresse vraiment maintenant, c’est la production. Ouais. Aujourd’hui, je veux vraiment donc j’ai une société que je vais vraiment renforcer, structurer et euh je pense commencer le lancement l’année prochaine pour tourner essentiellement sur le continent africain. Parce que il y a une d’un d’un mot euh on se souvient que vous aviez aussi participé au collectif euh enfin vous aviez dirigé hein le livre Noir n’est pas mon métier. Est-ce que vous diriez qu’aujourd’hui finalement dans cet espace que ce soit l’hexagone he précisément quand on est une femme qu’on prend de l’âge ou pas, c’est plus difficile quand on vient de la diversité qu’en tout cas il faut se mettre dans faut prendre le volant. C’est ça. Les statistiques sont très claires. Il y a ce qu’on appelle le tunnel des 50. Les femmes actrices quand elles passent l’âge de 50 ans, bizarrement pouf, elles disparaissent totalement des écrans et quand elles ont de la chance, elles ressortent à l’état de grand-mère 15 ou 20 ans plus tard. Donc je pense que pour les actrices non blanches, c’est pire évidemment parce à la base on a encore moins d’opportunités mais on est c’est pas qu’on s’accroche, c’est que on est là et et qu’il y a plein de choses à faire. Moi je me sens dans une très grande forme, une forme olympique, je dirais. Alors que vous à 3 semaines d’avoir 25 ans. Voilà, c’est ça. Et il y a beaucoup de choses à faire et appartenant en plus non seulement à l’espace du cinéma français mais aussi à l’espace du du cinéma de la diaspora noire, je me sens appartenir à plein de cinématographies différentes et je travaille beaucoup à l’étranger. Donc ça ça évite cette disparition. Bah c’est super. Alors en parlant de réalisation, vous avez réalisé peut-être on va dire un mot avant d’écouter son clip euh trois clips d’ailleurs de Hawali au Panama. Vous vous êtes beaucoup amusé en voyant les images. Euh My Essence, son prochain album s’appelle Essence and Elements. D’ailleurs, on aura le plaisir de recevoir Awali sur ce plateau même à votre place. Elle est magnifique. Un mot sur Awali. C’est qu’est-ce qu’on peut dire au monde sur elle ? Alors Awali c’est vraiment d’abord c’est ma sœur de cœur. On est vraiment très proche une personne que j’admire énormément qui a un talent fou qui a vraiment un univers très singulier qui est entre la folk, la soul elle chante en wallf en italien parce qu’elle est un peu italienne aussi. C’est vrai en français, en anglais. Elle a vraiment une une très grande spiritualité qu’elle met dans ses sons. En fait, vous écoutez Ouais. et Ah ouais. quelque chose se détend, se relâche et vous partez avec elle dans les voyages musicaux qu’elle offre. Et ben, on est tout à fait d’accord et d’ailleurs on va vous écouter. On va écouter Awali tous ensemble. Merci. C’est la fin de ce journal. Merci à tous ceux qui nous ont suivi partout dans le monde et on se quitte avec. Voilà. My essence. I’m still anched deep down [Musique] into grateful for I know my [Musique] worth my roots run through its crush Ev.

Actrice engagée aux racines franco-sénégalo-maliennes, Aïssa Maïga est à l’affiche de Promis le ciel, présenté au Festival de Cannes 2025. Dans cet entretien, elle revient sur son rôle dans ce film marquant, son engagement pour une meilleure représentation dans le cinéma, ses envies de passer derrière la caméra, ainsi que sa collaboration artistique avec la chanteuse Awa Ly, pour qui elle a récemment réalisé le clip My Essence. Un échange sensible et inspirant.
#Aïssa Maïga #cinema #Cannefestival

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3 comments
  1. Ma tentative de danse sexy pour mon partenaire s'est terminée par le renversement accidentel de la lampe de chevet. Rien ne dit mieux la passion qu'une chambre éclairée par des lampes de secours🌺

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