En larmes, Gaëane Thiney tombe longuement dans les bras de Pierre Ferracci et d’Antoine Arnault. À 39 ans, la capitaine du Paris FC, qui va stopper sa très riche carrière après les plays-offs du championnat dans 15 jours, a remporté son premier titre, ce samedi, lors de la finale de la Coupe de France à Calais en battant son meilleur ennemi, le PSG aux tirs au but (5-4, 0-0).

Au Paris FC, au lendemain de la montée de l’équipe masculine en Ligue 1, les sourires se mélangent aux larmes. La coach Sandrine Soubeyrand, très émue et partenaire de Thiney à Juvisy, pleure aussi. Consultante pour BeIN, Louisa Necib, parle à son ancienne coéquipière de l’équipe de France. Puis le grand moment arrive : Gaëtane Thiney reçoit le trophée des mains de Philippe Diallo, le président de la FFF. Elle prend le temps de le tenir dans ses mains, de le regarder avant de le présenter à ses coéquipières qui hurlent leur bonheur.

« C’est extraordinaire, cela récompense tant d’efforts, le travail d’un groupe et de tout un club, qui n’a jamais lâché face à deux énormes équipes, Lyon et le PSG », souligne Thiney, au micro de BeIN. Pendant le match, son but avait été refusé pour hors-jeu (28e).

« Il reste encore de belles choses à aller chercher »

« On aurait dû tuer le match », reconnaît la milieu de terrain encouragée par une cinquantaine de membres de sa famille qui avaient accroché des grosses banderoles en son hommage dans les tribunes du stade de l’Epopée.

« Il y avait tout le monde, tantes, cousines, sourit-elle. J’ai ressenti beaucoup d’émotions en recevant des messages ce matin où on les voyait sur des photos en train de prendre la route, avec la glacière et les sandwichs… Il y a eu beaucoup d’investissement de la part de ma famille durant ma carrière. C’est un plaisir de partager ces émotions avec tout le monde, de les voir aussi en pleurs… ».

Joueuse d’un seul club français, Juvisy devenu le Paris FC en 2017, Gaëtane Thiney a su aussi dompter ce très fort contexte émotionnel. « C’est vrai que ces dernières semaines, j’ai eu ma psy souvent. Elle m’a envoyé un message où elle me disait : accueille tes émotions, tu vas faire un grand match… Dans ma carrière, j’ai eu des épreuves mais elles m’ont toujours permis d’avancer. J’ai réussi à aller chercher cette Coupe avec ce groupe fabuleux qui l’a fait aussi pour moi. J’ai eu des crampes, j’ai dû sortir (75e), mais ce n’est pas plus mal, c’est comme un passage de témoin. On va savourer mais on ne pourra pas faire la fête dès ce soir car il y a un nouveau match contre le PSG qui nous attend (demi-finale des play-offs le dimanche 11 mai). Il reste encore de belles choses à aller chercher. »