La nouvelle conseillère d’Etat neuchâteloise Céline Vara a pris l’avion pour passer des vacances en famille à Oman, au Moyen-Orient. Cette révélation du Blick est une aubaine pour ses adversaires politiques, qui dénoncent l’incohérence entre son discours écologique et ses actes.

Après son élection au Conseil d’Etat neuchâtelois fin mars, l’écologiste Céline Vara a passé des vacances en famille dans un hôtel de luxe au bord de la mer. Mais l’article du Blick a mis le feu aux poudres en révélant que l’hôtel en question se situe à 9 heures d’avion de la Suisse, à Oman, pays producteur de pétrole et peu enclin à respecter les droits humains.

Devoir d’exemplarité

L’élue verte n’a pas souhaité commenter ce choix, mais la destination controversée représente une aubaine pour ses adversaires politiques. “Pendant toute sa carrière politique, elle a défendu des valeurs écologistes”, déclare Francis Krähenbühl, président du PLR neuchâtelois, dans le 19h30 de la RTS. “Pour ce qui est des Vert-e-s, on attend qu’ils soient exemplaires en matière de respect du climat”.

Sur Facebook, le président de l’UDC Neuchâtel Niels Rosselet-Christ abat également la carte de l’exemplarité, un point sensible chez les Vert-e-s, qui n’interdisent pas à leurs membres de prendre l’avion, mais qui sont régulièrement épinglés pour leur manque de cohérence.

Il y a trois ans, par exemple, c’est la députée valaisanne Magali di Marco qui en avait fait les frais, après un voyage aux Comores.

“Diversion”

Pour les Jeunes Vert-e-s en revanche, ces critiques ne sont qu’une tentative de diversion de la part des adversaires politiques de Céline Vara. “Ce genre de discussions et de débats nous coupent des vrais enjeux et de notre vraie action”, affirme le président des Jeunes Vert-e-s neuchâtelois, Victor Tschopp.

Il estime que les vacances de la conseillère d’Etat sont une affaire privée qu’il n’a pas à commenter. “Cela ne me regarde pas”, dit-il.

Fanny Moille/edel