Publié5. mai 2025, 17:36

Luxembourg: Accord UE-Israël: les députés divisés sur le sujet

Faute de consensus, la Commission des Affaires étrangères et européennes a décidé de ne pas se positionner sur le prolongement de l’accord UE-Israël.

Les députés luxembourgeois ne sont pas d'accord.

Les députés luxembourgeois ne sont pas d’accord.

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La Commission des Affaires étrangères et européennes réunie ce lundi, étudiait plusieurs propositions concernant la prolongation de l’Accord d’association UE-Israël, expiré en janvier 2025. Et les députés luxembourgeois sont apparus divisés.

Le LSAP a en effet appelé au rejet de la prolongation de l’accord au motif que «l’État d’Israël a commis et continue tous les jours de commettre de graves violations des droits humains, voire des crimes contre l’humanité, dans les Territoires palestiniens occupés et dans la bande de Gaza». Les socialistes ont également dénoncé le blocus de l’aide humanitaire, de l’eau et de l’électricité vers la bande de Gaza estimant qu’«Israël instrumentalisait la faim comme arme de guerre».

Le DP a de son côté reconnu que si ce blocus constituait une «violation manifeste du droit international humanitaire», le plan d’action UE-Israël offrait à l’Union européenne «une plateforme politique et régionale puissante» qui permet de «renforcer la position de l’UE» et qui pourrait «encourager Israël à instaurer un cessez-le-feu et à permettre la reprise de l’aide humanitaire».

Nombreux appels à suspendre le dialogue

Faute de consensus, la Commission des Affaires étrangères et européennes «a décidé de ne pas se positionner». L’accord UE-Israël, entré en vigueur en 2000, propose de fournir un cadre juridique et institutionnel approprié pour le dialogue politique et la coopération économique entre l’UE et Israël. En novembre dernier, alors encore chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell avait proposé aux 27 de suspendre le «dialogue politique» instauré entre l’Union européenne et Israël. Mais son appel avait divisé les dirigeants européens.

Au début de l’année, plus de 250 parlementaires de 17 pays de l’UE avaient appelé à cette suspension, dont le député déi Lénk, David Wagner. Plus de 125 organisations de la société civile, dont Human Rights Watch, sont également mobilisées.

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(mc)