Guerre commerciale, guerre réelle entre nations, inquiétudes sur les Places financières. L’heure n’est pas vraiment à l’accalmie aux quatre coins du globe.
Récemment, le député pirate Sven Clement s’est référé à un article de Politico à la Chambre par voie de question parlementaire, informant qu’une délégation britannique composée de représentants de pays européens, dont la Suède, le Danemark, la Finlande, la Pologne et les Pays-Bas, s’est réunie à Bruxelles.
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Au cœur des discussions, la création potentielle d’une banque supranationale pour les achats conjoints d’armes. L’initiative permettrait de ne pas inclure directement les coûts des équipements militaires dans les budgets nationaux et ainsi bénéficier d’avantages fiscaux.
L’idée est d’ailleurs en concurrence avec un prêt de 150 milliards d’euros de la Commission européenne, mais qui ne concernerait pas le Royaume-Uni, non membre de l’Union européenne. Sven Clement souligne que les défis économiques du financement des dépenses de défense sont d’une grande importances au sein du climat général actuel sur la scène internationale.
C’est donc important pour le Luxembourg, «surtout si l’on considère l’objectif de 2% du PIB fixé par l’OTAN». «Le rôle de notre pays dans l’institution financière internationale proposée, ainsi que notre position vis-à-vis des modèles alternatifs de financement de la défense sont donc d’intérêt public.»
Le Luxembourg n’était pas présent lors des discussions
Autant de raisons pour lesquelles le député a sollicité l’avis du gouvernement sur la question. Dans sa réponse, le Premier ministre Luc Frieden a d’emblée tenu à clarifier que le gouvernement luxembourgeois «n’a pas été invité à cette réunion à Londres et n’y était pas présent, ni impliqué dans les discussions».
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Concernant les possibilités de financement, «le Luxembourg est ouvert à des solutions efficaces et rapides et réalisables pour renforcer la sécurité de l’Europe». Des solutions à l’initiative de chaque pays de l’UE pour attirer les investissements «doivent faire partie de cet effort».
«Dans ce contexte, le Luxembourg soutient l’initiative de la Commission européenne et de la Banque européenne d’investissement d’une manière générale. Le Luxembourg assumera ses responsabilités en tant que membre fondateur de l’Union européenne et de l’OTAN.»