Publié7. mai 2025, 20:07

Accords Suisse-UE: «Encore pire que prévu» pour l’UDC, le PS rassure

Plusieurs représentants politiques ont pu lire le traité négocié entre la Suisse et l’Union européenne. Leurs retours sont divergents.

Samuel Bonvin

Ils avaient bataillé pour pouvoir lire les accords négociés entre Berne et l’Union européenne. Maintenant que c’est fait, ils tirent la sonnette d’alarme. La vice-présidente de l’UDC Magdalena Martullo-Blocher et son chef du groupe parlementaire Thomas Aeschi ont eu accès, mercredi, aux quelque 750 pages du fameux traités auxquels ils sont opposés depuis longtemps. Et cette lecture ne les a pas rassurés: «C’est encore pire que prévu pour la Suisse!»

Les deux représentants ont notamment dénoncé des «ingérences très importantes et radicales». Et de préciser: «Le traité repose sur une grande méfiance, le règlement des différends étant très détaillé. Il ne s’agit en aucun cas d’une relation d’égal à égal!» Tenus par la confidentialité, ils n’ont toutefois pas pu détailler le contenu de ces accords sur lesquels les Suisses devront voter. En principe, le traité sera rendu public cet été, au moment du lancement de la consultation.

Autre son de cloche à gauche

La position des deux représentants UDC tranche avec celle du conseiller national et coprésident du PS Cédric Wermuth, qui a aussi déjà pu consulter les accords. Interrogé par plusieurs médias alémaniques, ce dernier a expliqué qu’il n’y avait «rien de surprenant» dans ces textes.

Il s’est même montré assez satisfait auprès de nos confrères de blick.ch: «La Suisse a plutôt bien négocié, notamment dans les domaines sensibles comme la protection des salaires, la clause de sauvegarde ou le trafic ferroviaire, où nous avons su préserver une large marge de manœuvre sur le plan politique intérieur.» À noter qu’à part l’UDC et le PS, aucun parti de s’est pour l’heure prononcé sur la consultation de ces accords avec l’UE.