Alors que la Belgique vient à peine – et avec quelques difficultés – d’atteindre la norme précédente de l’OTAN de 2 pour cent, il est probable qu’elle soit bientôt relevée. Le secrétaire général Mark Rutte parle même de 5 pour cent, mais on peut se demander si c’est faisable pour notre pays. Le Premier ministre Bart De Wever (N-VA), quant à lui, estime qu’une augmentation est « inévitable » et prévoit d’ores et déjà une consultation au sein du gouvernement fédéral.
Principaux renseignements
L’OTAN décidera le mois prochain d’une norme plus élevée en matière de dépenses de défense pour les États membres.
Si cela dépend du secrétaire général Mark Rutte, cette norme sera portée à 5 pour cent du PIB.
Le gouvernement fédéral prévoit déjà une consultation après le sommet de l’OTAN sur ces exigences accrues.
L’OTAN demande depuis longtemps à ses États membres de consacrer au moins 2 pour cent de leur produit intérieur brut (PIB) à la défense. Jusqu’à récemment, la Belgique est restée bien en deçà de ce seuil, n’atteignant même que 1,3 pour cent l’année dernière.
Le nouveau gouvernement fédéral avait pour ambition de porter ce pourcentage à 2 pour cent d’ici à 2029, mais il a été contraint par la géopolitique actuelle de respecter cette norme dès à présent. Avec un peu d’effort et beaucoup de créativité, 3,9 milliards d’euros ont été trouvés à cette fin. Ce montant sera également nécessaire dans les années à venir, bien qu’il y ait encore quelques incertitudes à ce sujet.
Nouvelle norme de l’OTAN
Cette quête risque de devenir encore plus difficile, car il existe une forte demande au sein de l’OTAN pour relever encore la norme en matière de dépenses de défense. Dans les couloirs, on entend souvent parler de 2,5 ou 3 pour cent. Le patron de l’OTAN, Mark Rutte, est encore plus ambitieux et, la semaine dernière, il a même parlé de 5 pour cent.
La décision finale à ce sujet sera prise lors du sommet de l’OTAN qui se tiendra fin juin à La Haye. Après ce sommet, le gouvernement fédéral prévoit un conclave sur les exigences supplémentaires. C’est ce qu’a déclaré le Premier ministre De Wever lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre néerlandais Dick Schoof, via Het Nieuwsblad. « S’il y a un consensus à ce sujet au sein de l’OTAN, il me semble assez inévitable de le mettre en œuvre », a-t-il déclaré.