Decathlon, Shein, Kiabi : Les abus des invendus • FRANCE 24

place maintenant à notre rendez-vous avec reporter le média de l’écologie et ce matin Léa G. Bonjour Léa. Bonjour Daniel et merci d’être avec nous et d’avoir décalé ce rendez-vous en raison de cette actualité un peu chargée. On va parler tout d’abord de cette enquête que vous publiez reporter avec Disclose enquête sur la Fast Fashion qui est en train de détourner en ce moment toutes les lois antigaspillage qu’on avait mis en place. Alors oui, c’est une enquête de Florian Louison qui dévoile que des marques, alors je cite un Kiabille, Décathlon Chine, vous savez Chine, c’est cette marque qui cartonne en ligne en fait tire profit de la loi antigaspillage. Donc depuis 2022, les cette loi encourage à donner le surplu de vêtements qu’elles ont en échange d’une réduction fiscale qui équivaut à 60 % de la valeur des vêtements. Par exemple, pour un pantalon vendu 12 € la marque peut recevoir 7,20 €. en échange d’avoir donné ce vêtement à une ressourcerie par exemple. B c’est plutôt pas mal d’encourager le le don, non ? Oui. Alors, c’est le premier réflexe qu’on peut avoir. On se dit “Ah ben c’est plutôt bien.” Sauf que cet encouragement a créé un effet d’oben pour les marques qui crée l’effet inverse de ce qui était prévu par la loi antigaspillage, c’est-à-dire une surproduction de vêtements qui devient en fait rentable pour les marques. Surtout quand on on fabrique des vêtements pour quelques centimes d’euros, ça devient rentable. Des associations finissent par crouler sous les vêtements neufs qui concurrencent en fait les vêtements de seconde main et elles ne savent plus quoi en faire. Certaines de ces associations se retrouve même à devoir s’en débarrasser à leur propre frais et ça ça coûte de l’argent. Alors oui, ça coûte de l’argent. Alors par exemple dans l’enquête, il y a une ressourcerie qui dit qu’elle a dû dépenser 8000 € pour ensevelir 10 tonnes de vêtements dans une déchetterie. C’est ça en mars dernier. Et quand les structures ne peuvent pas payer, en fait ce sont les collectivités qui prennent leur lait. Alors en théorie, normalement ce secteur des déchets textiles est financé par une taxe payée par les enseignes elles-mêmes. Donc on pourrait se dire, elles n’ont pas intérêt à le faire, sauf que quand les vêtements sont donnés, en fait la taxe n’est pas payée. D’accord. Et alors est-ce que les marques il gagnent ? Alors ce qu’on peut dire, c’est que déjà la défiscalisation, elle est d’autant plus intéressante que ce sont les entreprises elles-mêmes qui déterminent la valeur des produits qu’elles donnent. ontéconomie fiscale grâce à ce mécanisme en fait. On ne sait pas par exemple pour Chine mais pour pour Decathlon Disclose a obtenu un document interne. L’ancienne l’enseigne de la riche famille Mulier que vous connaissez peut-être passe par des brokers intermédiaires. Donc ils font l’intermédiaire entre l’enseigne et les associations auxquelles elle donne les vêtements. Et avec son principal broker partenaire, Decathlon a reçu plus de 700000 €. d’avoir fiscaux en 2024 pour plus d’un million d’euros de produits donnés. Quant à la marque Kiabi, elle aussi propriétaire de la famille Mullier, et bien elle a trouvé une façon euh aussi de d’optimiser le don encore mieux. Comment ça ? En fait, elle a créé le concept des petits magasins. Ce sont des boutiques dites solidaires où elle vend uniquement ses invendus à elle. En fait, c’est Kiabi qui qui donne à Kiabi et en passant peut prendre une ristourne fiscale. Alors, quel est le manque à gagner pour l’État pour nous hein, pour les contribuables ? Et bien, on ne sait pas puisqu’il n’y a pas eu de réponse côté ministère de l’économie. Ce qu’on peut dire, c’est que en bénéficiant de cette faille du système en fait la fastion continue de produire toujours plus toujours plus de neuf en continu et ça ça a des conséquences he en France mais aussi ailleurs dans le monde. L’industrie textile c’est quand même 8 % des émissions de gaz effet de serre mondial et puis il y a ces montagnes de vêtements, on le voit dans les reportages y compris sur France 24 et sur Reporter des montagnes de vêtements qui s’accumulent dans les déserts dans le désert au Chili ou sur les plages du Gana. Ouais. Et qui génère une énorme pollution. Voilà ce qu’on pouvait dire sur ce sujet à retrouver donc dans Reporter en partenariat avec Disclos et puis cette semaine dans Reporter, vous nous parlez aussi de ces hélicoptères qui se multiplient au-dessus du Montblanc en ce moment. Alors oui, en 2024 on en décompte plus de 2000 hélicoptères qui ont survolé le Mont-Blanc. C’est un calcul qu’on a réalisé avec le collectif Mémoire vive. Vous savez, c’est le collectif qui suivait le jet privé de Bernard Arnaud sur Twitter. Et en haute saison, entre juillet et août, c’est une quinzaine d’hélicoptères qui survolent le Montblanc chaque jour. Alors, c’est pas pour les secours, hein. C’est pas pour les ravitaillements. Oui. Dans dans ce chiffre là, sont pas comptés les secours, hein. Exactement. Là, on a fait le calcul vraiment c’est les hélicoptère touristique. Donc pour prendre en photo en fait de haut le Mont-Blanc. Alors, ça coûte plus de 165 € par personne pour un vol panoramique par exemple pendant 20 minutes au-dessus du Mont-Blanc. 160 165 € au moins. Et en plus des hélicoptères, il y a aussi les vols de d’avion, les petits avions de loisirs qui font en fait du touch and go, qui font du posé décoller près des glaciers pour aller les prendre en photo. Donc on peut par exemple s’offrir un circuit d’un heure montblanc et glacier pour 240 € par personne. Mais c’est un truc de feignant quand même. Mais c’est quoi le problème avec c cette activité touristique ? Alors déjà, ce qui agace notamment euh les guides hein de montagne et puis des mers aussi locaux, c’est le bruit des hélicoptères dans un environnement où on espérerait peut-être avoir plus de silence. Ça fait partie du décor forcément pour les visiteurs et puis aussi pour la faune sauvage. Et c’est ce que dénonce l’association Mountain Wilderness avec France Nature, Environnement et Promontblanc. Ils ont écrit dès 2020 au préfet pour demander l’interdiction des vols à moins de 1000 m du sol. Et puis il y a aussi la pollution générée par ces vols. Alors Mémoire Vive a fait le calcul. 385 tonnes de CO2 émis en 2024 par les hélicoptères qui ont survolé le Mont-Blanc. Le maire de Chamoni a demandé à l’État de limiter depuis plusieurs années hein, il demande à l’État de limiter cette activité et il a bon espoir que d’ici la fin de l’année, il recevra une proposition pour encadrer cette activité touristique. Tout là pour prendre des selfies. Merci beaucoup les guelet. Je rappelle le site internet de reporter reporter2re.net et rendez-vous donc la semaine prochaine avec la la rédaction de reporter. Il est 8h4

En France, la loi anti-gaspillage permet à la fast-fashion d’économiser 60 % d’impôts sur chaque vêtement neuf donné à des associations comme Emmaüs. Au risque de concurrencer les pièces de seconde main. Les médias Disclose et Reporterre ont enquêté sur le sujet.
#invendus #fastfashion #recyclage

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14 comments
  1. de plus les vetements qu'ils donnent ne sont pas tous bons, ils sont restés dans des caisses parfois des années durant, ils sont délavé et démodé, ils repartent parfois direct a la poubelle

  2. Bonjour où bonsoir comment ils éviteront les vols d'objets commercialisés grâce à la société amazon don le propriétaire es jeff bezos ?

  3. Les francais pensent que plus il y a de magasins ou plus il y a de choix dans les magasins cela crée de l'emploi. Eh bien non.

  4. Les ressourceries c'est beau on y fait travailler des handicapés mentaux et des pauvres comme ca ni vu ni connu et les collectivités sont heureuses 😅😅😅😅

  5. Ben Shein n'étant pas une entreprise française, il serait pertinent de s'interroger sur la légitimité de l’attribution d’aides publiques à des sociétés étrangères. Ces dispositifs devraient prioritairement bénéficier aux entreprises nationales. Toutefois, dans un contexte où certaines structures exploitent des failles législatives, il serait judicieux d’instaurer des mesures environnementales strictes. Par exemple, des sanctions financières pourraient être appliquées aux entreprises pratiquant la surproduction au détriment de l’environnement.

  6. c'est incroyable, les financiers carnassiers produisent plus pour se faire rembourser en quelque sorte, les coûts de production. Ce sont des génies. Et ce sont les associations qui payent en bout de ligne pour pouvoir se débarasser des invendus invendus/donnés, et les contribuables. Fallait y penser. Ces financiers sont des calculettes à pattes, et nos hommes politiques vivent dans un monde de bisounours.

  7. Si les recycleries et friperies solidaires sont obligées de se débarrasser de ces dons de vêtements à bas coût, c’est parce qu’ils sont de très mauvaises qualité. Sans ça, elles seraient ravies de recevoir ces dons, mais elles ne peuvent rien en faire, tellement la qualité est mauvaise. Il y a eu d’autres reportage sur cette question.

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