Quatre bases russes en plein déploiement

Les images satellite dévoilées par une chaîne de télévision suédoise sont explicites. À Kamenka, à seulement 60 kilomètres de la Finlande, il n’y avait pas grand-chose au milieu des sapins. Et depuis février, ce sont plus de 130 tentes militaires qui ont été érigées, prêtes à accueillir 2 000 hommes. À Petrozavodsk (160 kilomètres), trois grands entrepôts ont été construits, qui, selon les experts, sont des halls de stockage pour 200 véhicules blindés.

Près du cercle polaire, la base aérienne de Severomorsk-2, auparavant fermée, semble à nouveau opérationnelle, puisque des hélicoptères sont visibles sur les clichés. Plusieurs hélicoptères sont stationnés dans des baies à l’extérieur de la piste, située à quelques centaines de kilomètres des frontières finlandaises et norvégiennes. Quant à la base d’Olenya, elle a connu une activité soutenue ces derniers mois, puisque les experts ukrainiens estiment que c’est de là que partent les bombardiers stratégiques russes envoyés sur leur pays.

Olenya est la base militaire des bombardiers qui russes qui partent régulièrement en mission en Ukraine.

Olenya est la base militaire des bombardiers qui russes qui partent régulièrement en mission en Ukraine.

Capture vidéo.

Réplique à l’adhésion à l’Otan

Le chef adjoint de la défense finlandaise, le lieutenant-général Vesa Virtanen, explique qu’avant la guerre en Ukraine, « il y avait environ 20 000 soldats stationnés et environ quatre brigades en attente. Maintenant avec ce que la Russie a construit, les bases, dès qu’elles le pourront, accueilleront davantage de troupes dans cette région ».

Le chef d’état-major de la défense suédoise, Michael Claesson, estime que ces développements militaires russes n’étaient pas forcément une surprise, mais une réponse à l’élargissement de l’Otan. « Lorsque nous avons déposé notre demande d’adhésion à l’Otan, la Russie a déclaré qu’elle prendrait de telles mesures. Nous le constatons aujourd’hui », a déclaré Claesson.