Ce mardi, Bernard Gustin, patron d’Elia, groupe international spécialisé dans le transport et dans la transmission d’électricité, était l’invité de Martin Buxant dans le bel RTL Matin. Interrogé sur les risques d’un blackout en Belgique, le CEO en a révélé le coût potentiel tout en se montrant rassurant.
125 millions d’euros par heure. C’est le coût exorbitant d’un blackout que connaîtrait la Belgique. “C’est le montant estimé pour un blackout à une heure d’activité importante, le matin en semaine par exemple, révèle Bernard Gustin, CEO d’Elia, gestionnaire du transport électrique belge. Donc le Portugal, qui a été en blackout pendant 8 heures, ça lui a coûté un milliard d’euro”.
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Ces récentes coupures d’électricité ayant paralysé l’Espagne et le Portugal ont surpris dans toute l’Europe. Qu’en est-il en Belgique? Est-on mieux protégé contre ce genre de blackout? “Il est vrai qu’on a un réseau fort et aussi très interconnecté, décrit Bernard Gustin. C’est une des grandes différences entre la Belgique, l’Espagne et le Portugal. Quand vous regardez la carte de l’Europe, vous voyez que l’Espagne et le Portugal sont beaucoup plus excentrés. Alors que nous, nous sommes un petit pays et nous sommes plus centrés”.
La Belgique, mieux protégée que ses voisins
Un positionnement stratégique qui représente un atout. “Il faut être en équilibre : ce qui est produit doit être égal à ce qui est consommé, poursuit Bernard Gustin. Il est important que, lorsqu’une grande variation se produit, on puisse tout de suite activer d’autres moyens pour rétablir l’équilibre, et notre avantage est que nous pouvons ouvrir les portes, contrairement à nos voisins. On est donc mieux protégés, même si le risque zéro n’existe pas”.