© capture d’écran / France 2
Le samedi 17 mai à 14h05, France 2 diffuse un numéro inédit de son émission Au bout de l’enquête. Un programme qui reviendra sur la traque de Mohammed Merah.
Ce samedi, Au bout de l’enquête reviendra sur France 2 avec un double numéro inédit. Il sera question de la traque de Mohammed Merah. À Toulouse, ce terroriste avait, les 11, 15 et 19 mars 2012, assassiné plusieurs militaires et commis une tuerie dans une école juive, Ozar Hatorah. Qualifié rapidement de “loup solitaire” par les autorités, la violence de ses actes, leur préparation et son profil ont inquiété les Français. Merah aurait-il pu être neutralisé plus tôt ? C’est ce que tente de comprendre l’émission.
Mohammed Merah, un “profil inquiétant” mais pas immédiatement relié aux attaques de Toulouse
Comme le note Le Monde, lorsqu’il est encerclé par le RAID avant l’assaut qui le mènera à la mort, Mohammed Merah a nargué les autorités : “Sur ce coup-là, moi je pense que vous vous êtes complètement loupés, parce que j’ai pu faire trois attaques, j’ai tué plus de sept personnes et en (ai) blessé plusieurs.” Suivi depuis de nombreuses années par les renseignements, entre 2006 et fin 2011, le Toulousain n’aurait pas tout de suite été rapproché aux attaques contre les militaires de la ville rose. La question d’un règlement de comptes aurait d’abord été étudiée, comme a pu le partager Libération. Qualifié de “profil inquiétant” en raison de ses penchants djihadistes, Merah n’a pas toujours été sous les radars. C’est ce qu’a notamment expliqué l’ancien patron de la DCRI, Bernard Squarcini, au moment d’être entendu dans l’enquête sur les crimes de Mohammed Merah. Des propos retranscrits par Le Monde : “Sur plus d’une trentaine de Français djihadistes partis de France vers la zone pakistano-afghane, Mohamed Merah n’a jamais attiré l’attention des services par son comportement radical : pas de signe extérieur de radicalisme religieux, pas de lien avec la mouvance islamiste.”
“Chacun assume les ratés, dysfonctionnements et retards”
Piste politique écartée par la procureure de Toulouse, mise en place d’un guet-apens sur le site Le bon coin pour atteindre un militaire, et cela, sous le pseudonyme de sa mère… Des éléments qui prennent des allures de failles ? C’est notamment ce que mettra en lumière la réalisatrice Nathalie Gillot dans son reportage pour Au bout de l’enquête. Dans les colonnes de La Dépêche, la journaliste a fait le point sur ces questions, nous plongeant dans une affaire plus que complexe : “Treize ans après, nous pouvons porter un regard dépassionné sur les polémiques survenues après ces attentats. Les protagonistes de l’enquête judiciaire et de l’anti-terrorisme relatent avec sincérité la manière dont ils ont conduit les opérations. Chacun assume les ratés, dysfonctionnements, retards ou divergences d’appréciation en les replaçant dans leur contexte. Ils expliquent comment ils ont dû prendre des décisions dans une urgence de chaque minute et face à un auteur au profil jusqu’alors inédit.”