L’amiral Pierre Vandier, en visite dans l’Etablissement norvégien de recherche sur la défense, à Forbenu (Norvège), le 18 décembre 2024. L’amiral Pierre Vandier, en visite dans l’Etablissement norvégien de recherche sur la défense, à Forbenu (Norvège), le 18 décembre 2024. STIAN LYSBERG SOLUM/NTB VIA AFP

L’amiral Pierre Vandier, est, depuis septembre 2024, chef du commandement suprême allié pour la transformation (SACT), l’un des deux états-majors stratégiques de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN). Celui-ci est situé sur la base navale de Norfolk, en Virginie, d’où il est en lien étroit avec le Pentagone. L’amiral Vandier est le plus haut gradé français au sein de l’Alliance atlantique. Auparavant, il a notamment été chef d’état-major de la marine française (2020-2023).

Les alliés sont actuellement en train de réfléchir à la façon de répondre à la demande de l’administration Trump de consacrer 5 % de leur PIB à leur budget de défense. Comment peuvent-ils s’y prendre avec leurs contraintes budgétaires ?

Après l’élection de Donald Trump aux Etats-Unis, le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, m’a demandé d’accélérer de six mois les travaux concernant la programmation des dépenses militaires de l’Alliance. Ce processus, appelé « NATO Defence Planning Process », est renouvelé tous les quatre ans. Il devait s’achever en octobre, nous avons réussi à ce qu’il soit prêt pour le sommet annuel de l’OTAN, qui doit avoir lieu fin juin à La Haye, où des décisions doivent être prises. Ces plans définissent des besoins, un cadre, mais les alliés ont toute latitude pour se concerter et rationaliser l’atteinte de ces cibles.

Il vous reste 82.14% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.