Scandale des eaux minérales contaminées : un rapport parlementaire accablant • FRANCE 24

Scandale des eaux minérales contaminées : un rapport parlementaire accablant • FRANCE 24

[Musique] Bonjour Noé Miro Roch. Bonjour. Aujourd’hui l’affaire Perrier Nesle disons qui prend encore de l’ampleur avec la publication d’un rapport d’enquête du Sénat. Oui, un rapport rendu public après 6 mois de travaux et plus de 70 auditions de scientifiques, d’anciens ministres et cetera. L’enquête met en lumière les pratiques de plusieurs grands industriels de l’eau minérale naturelle qui ont eu recours à des traitements illégaux. Dans la ligne de mire, vous l’avez dit, le groupe Nesley Waters, propriétaire notamment des marques Perriers, par ou encore contrex. Euh, grâce aux révélations du monde et de Radio France euh qui ont été publiées en janvier 2024, on sait que le géant Suisse filtre ses eaux censées être minéral et naturel depuis des années. 30 % des marques du groupe Nesle ont ainsi recours à des systèmes de purification tels que les ultraviolets et le charbon actif, ce qui est interdit par le droit européen. C’est donc une tromperie pour les consommateurs. Et pourquoi c’est grave ? Et bien on va écouter le sénateur PS de Loise, rapporteur aussi du rapport parlementaire Alexandreil. Il était au micro de France Interre ce matin. Ça fait des années en effet même des dizaines d’années que les EOS de ces marques de Nesle Water sont traitées. Or l’inverse de naturel c’est traité. Donc lorsque vous achetez une eau minérale naturelle vous achetez la minéralité et le fait qu’elle est naturelle. Et vous l’achetez cher parce que cette eau minérale naturelle, elle est vendue 100 à 400 fois le prix de l’eau du robinet. Donc vous avez une fraude lorsque vous traitez vos eau. Et si vous le traitez, c’est ce que vous avez dit il y a un instant, c’est pas pour rien. C’est parce qu’il y a un problème sur les eaux brutes, sur les eaux à la source et le montant de la fraude quand même évalué par la DGCRF, c’est-à-dire la répression des fraudes, c’est plus de 3 milliards d’euros à minima. Donc on parle d’une fraude massive. Voilà, le sénateur le rappelle, les EOS ont été traités parce qu’il y a un problème à la source. Oui, selon un rapport de l’ANES publié en 2023, Nesley fait à des enfin à une contamination généralisée des sources, que ce soit celle du Grand Est, ÉPAR, vitel et contrexte et celle d’Ocitanie à Vergès donc là où l’eau de Perrier est mise en bouteille. Des bactéries ont été détectées, parfois en concentration élevée, mais aussi des pesticides et des pifas. Vous savez ces fameux polluants chimiques éternel dont on parle beaucoup en ce moment, il dépasse parfois les seuils réglementaires. Alors concernant les bactéries, il y a notamment la bactérie Eucoli qui est assez connue he responsable d’infections alimentaires parfois graves. C’est celle-ci qui avait causé la mort de deux enfants dans l’affaire des pizzas butonies. Autre marque qui appartient aussi à Nesley. Voilà. Euh les filtres ont donc été utilisés pour que Nesley continue de vendre ses eaux minérales avec la complicité de l’État qui avait été informé des fraudes depuis plusieurs années mais qui n’a pas tenu le public enfin le grand public au courant. Le rapport sénatorial publié aujourd’hui accuse donc l’État d’avoir cédé au lobbying du géant de l’agroalimentaire au détriment de la protection du consommateur. Un rapport de l’agence régionale de santé d’Ositani a notamment été édulcoré à la demande de Nesle. Euh le sénateur PS, on va à nouveau l’écouter, accuse l’Élysée et le gouvernement de dissimulation. C’est très grave ce qui s’est passé dans ce rapport parce qu’en effet, vous avez un industriel qui devient co-auteur du rapport. C’estàd qu’il y a des paragraphes entiers du rapport l’udateur pour Nestle qui sont rajoutés à la demande de l’industriel et puis vous avez l’industriel qui se fait senseur du rapport. En effet, les mentions des bactéries qui sont bifées, les mentions des traces de péphas qui sont bifées, de des polluants qui sont bifés. Et donc vous êtes dans cette situation où le l’instructeur, le fonctionnaire instructeur, celui qui a travaillé sur le rapport demande le retrait de sa signature. Et alerte et alerte bien sûr. Et alerte et alerte. Et vous vous avez un triangle qui est cabinet santé, direction générale de la RS, préfecture. La RS, c’est l’agence régionale de santé. L’agence régionale de santé qui choisit quand même de produire ce rapport caviardé au CODERS. Le Coder, c’est une autorité, si vous voulez, une instance consultative locale dans lequel il y a des associations environnementales, la société est un peu représentée. Et donc ça, on modifie le rapport et euh on amène un rapport qui est en effet caviardé. L’État ne s’est pas comporté comme les dicteur de la norme, garant de l’intérêt général qu’il doit être. Il est rentré dans une discussion avec Nesley. Il a dissimulé au grand public cette fraude. L’Élysée est au courant depuis 2022. Le ministère de l’industrie est depuis 2021. Au-delà du Noéi, vous vouliezà du scandale, est-ce qu’il y a un risque de santé pour pour le grand public ? Et bien selon la RS, NES continuerait d’utiliser des microfiltres non réglementaires. Des filtres qui ne garantiraient donc pas la qualité de l’eau distribuée au consommateur. Il ne serait pas toujours efficace pour éliminer certains virus contaminant les sources. Au point que la RS a recommandé d’arrêter la production de Perrier dans le gare. À ce jour, il n’existe aucun contrôle approfondi pour s’assurer que des traitements interdits ne sont pas utilisés sur l’ensemble des sites de production. Le Sénat a donc formulé 28 propositions, enfin recommandations plutôt, parmi lesquelles un contrôle effectif du niveau de prélèvement réalisé par les minéraliers, un meilleur étiquetage pour les consommateurs et une clarification de la réglementation sur la la microfiltration. On va dire que ce serait la moindre des choses. Euh les sénateurs veulent donc rédiger une proposition de loi reprenant ses recommandations. En attendant, la préfecture du Gare a donné 2 mois au groupe Perrier pour retirer son système de microfiltration. Euh donc sur son opérier et après un avis défavorable d’hydrogéologue, la marque attend donc la décision de renouvellement de son autorisation d’exploiter la source comme eau minéral naturel. Euh la réponse devrait tomber d’ici le 7 août. Incroyable histoire. Merci beaucoup Noémi Roche nous l’avoir expliqué. Tout de suite, on part.

Le Sénat a présenté les conclusions de sa commission d’enquête sur « les pratiques des industriels de l’eau en bouteille ». A la clé, des révélations fracassantes : l’enquête met en lumière les pratiques du groupe Nestlé Waters, qui a eu recours à des traitements illégaux pour ses eaux censées être naturelles et minérales, avec la complicité de l’Etat français, accusé de dissimulation.
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