Déclin des abeilles : un fléau aux causes multiples avec de lourdes conséquences • FRANCE 24
avec Noém Roche. Bonjour Noémie. Aujourd’hui, les abeilles qui sont à la fête, c’est leur journée. Oui. Et c’est l’occasion de rappeler le rôle clé qu’elle joue puisqu’elle se déplace de fleur en fleur pour trans pour transporter du pollen à partir des étamines organes mâles jusqu’au stigmat, organes femelle. Euh et donc l’abeille assure un processus indispensable euh même fondamental pour la survie des écosystèmes. Cette pollinisation, elle favorise les production de graines ou de fruits et elle permet ainsi la reproduction de près de 90 % des plantes sauvages à fleurs du monde, 75 % des cultures vivrières et 35 % des terres agricoles à l’échelle de la planète. Alors l’abeille n’est pas la seule à assurer ce rôle. D’autres insectes comme le papillon de nuit euh sont est aussi un important pollinisateur, mais dans l’imaginaire collectif, ils sont un peu moins charismatiques, un peu moins mignons. Et donc, c’est sans doute pour cette raison que les Nations- Unies ont choisi l’abeille pour cette journée mondiale qui sert à sensibiliser au rôle des pollinisateurs et aux menaces qui pèent sur eux. Puisque le déclin des insectes vitaux se poursuit depuis des décennies. Le taux d’extinction des abeilles est de 100 à 1000 fois plus euh supérieur à la normale selon les régions du monde aujourd’hui et cela met en péril la sécurité alimentaire mondiale. Écoutez, si le déclin des pollinisateurs se poursuit, cela entraînera une grave insécurité alimentaire car la qualité et la quantité des récoltes diminueront. La pollinisation joue également un rôle essentiel dans la valeur nutritive des aliments. La teneur en micronutriment des aliments dépend donc d’une bonne pollinisation. Ainsi, non seulement la quantité de nourriture que nous consommons diminuera, mais sa qualité sera également gravement affectée. Voilà. Activité humaine, réchauffement climatique, on sait, on connaît les causes qui mettent en péril la survie des polonisateurs. Quelles sont les autres menaces, Noémi ? Et bien alors justement un rapport de l’ONG euh Bewild dont fait partie euh la jeune femme qu’on vient d’entendre euh met en lumière les dangers émergents qui pèse sur eux. Parmi eux, on l’a dit, le réchauffement climatique avec notamment les feux de forêt qui sont plus fréquents, plus violents et qui détruisent leurs habitats. On peut citer aussi la pollution et pas seulement celle des sols. La pollution lumineuse est elle aussi pointée parce que l’éclairage de nuit gêne les pollinisateurs nocturnes qui désertent peu à peu les fleurs. Il y a aussi les guerres comme celles qui se passent en Ukraine ou à Gaza qui réduisent la diversité des cultures et privent les pollinisateurs de nourriture variée, la pollution atmosphérique, les microplastiques et bien sûr les pesticides figurent ainsi dans la liste des pesticides néonicotinoïdes en tête dont les conséquences néfastes sont largement prouvées notamment sur les colonies d’abeilles butineuses. Ils entravent les capacités de communication et d’orientation des abeilles, en particulier des ouvrières qui sortent régulièrement de la ruche, vous savez, pour nourrir la colonie. Et leurs effets ne sont pas limités aux abeilles mélifères. Écoutez, ces effets, bah ça va jouer notamment sur le service de pollinisation qui va être essentiel à notre agriculture, mais également pour les plantes sauvages et pour l’ensemble de la biodiversité. Donc, les pesticides vont contaminer aussi toute la chaîne alimentaire et les différents milieux. Les néonicotinoïdes sont des molécules particulièrement toxiques. Euh certains collègues chimistes vous diraient même qu’il n’existe pas d’effet zéro sur les organismes vivants. Donc là, on parle de l’abeille à miel, mais ça va aussi avoir des impacts sur plein d’autres espèces. Donc même des petites quantités peuvent altérer des comportements ou des mécanismes physiologiques des individus. Et malgré cela, Noémi, la France cherche à réintroduire un néonicotinoïde interdit depuis 2018. Oui, les députés ont adopté vendredi en commission la proposition de loi dite du plomb. Il s’agit de réintroduire à titre dérogatoire pendant 3 ans un insecticide très nocif pour les pollinisateurs. La cétamipride euh autorisé en Europe, il est réclamé par les filières de la betterave ou de la noisette qui disent n’avoir aucune autre solution pour lutter contre les ravageurs. Alors les apiculteurs eux mettent en garde contre ce qu’ils appellent un tueur d’abeille. Certains, vous le voyez ont manifesté il y a de semaines. Ils se demandent quelle souveraineté alimentaire impose de tuer une filière pour en sauver une autre. retrouver de plus en plus des mortalités des colonies d’abeilles, de plus en plus des apiculteurs qui devront mettre la clé sous la porte, ceux qui sont professionnels et en et retrouver de plus en plus dans nos organismes, dans ce de nos enfants et dans nos organismes c’est c’est c’est ces multiples pesticides que l’on a pu trouver que lorsqu’on fait des analyses. Alors, quelle est la solution ? Comment est-ce qu’on fait pour sauver les abeilles ? Alors, selon le rapport, il est nécessaire de mettre en place des réglementations pour limiter l’utilisation des pesticides et d’antibiotiques nocifs pour les pollinisateur. Euh la transition vers les véhicules électriques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est aussi euh cité. La création d’habitats plus riches en fleurs euh comme le colza pourrait aussi permettre de les sauver. Alors, des champs évidemment sans pesticides, sans herbicide et ça tombe bien parce que c’est possible. Je vous renvoie vers le très bon reportage de nos concerts Alexandra Renard et Aurore Dupuit sur l’agroécologie qui est une solution pour se passer de ces pesticides. Il est disponible sur le site internet de France 24 et en plus c’est très joli ces champs de colza un peu de jaune. Merci beaucoup Noémie. On part tout de suite à 4.
Pollinisatrices de premier plan, elles jouent un rôle primordial sur notre planète : clé de voûte de notre sécurité alimentaire, les abeilles sont en danger, menacées par le changement climatique et les activités humaines. Chaque année, le 20 mai, l’ONU célèbre la journée mondiale des abeilles pour rappeler le rôle clé que jouent les pollinisateurs et encourager les mesures de protection en leur faveur.
#abeilles #pesticide #pollinisateur
En savoir plus avec notre article : https://f24.my/BBSZ.y
🔔 Abonnez-vous à notre chaîne sur YouTube : https://f24.my/YTfr
🔴 En DIRECT – Suivez FRANCE 24 ici : https://f24.my/YTliveFR
🌍 Retrouvez toute l’actualité internationale sur notre site : https://www.france24.com/fr/
📲 Recevez votre concentré d’information sur WhatsApp : https://f24.my/WAfr
et sur Telegram : https://f24.my/TGfr
Rejoignez-nous sur Facebook : https://f24.my/FBfr
Suivez-nous sur X : https://f24.my/Xfr
Bluesky : https://f24.my/BSfr et Threads : https://f24.my/THfr
Parcourez l’actu en images sur Instagram : https://f24.my/IGfr
Découvrez nos vidéos TikTok : https://f24.my/TKfr
11 comments
C est triste l indifference. Merci beaucoup pour votre attention sur l abeille et son importance. L ignorance mondiale qui reigne est une tristesse. Nous vivons la 6 ème extinction de la vie dans notre planète mais cette fois c est nous qui la provocons.
Oh la belle faute dans le titre 😮
une abeille, des abeilles…
Néonicotinoïde insecticide autorisé à nouveau en UE
Ça fait 3 ans que je ne vois presque plus d'abeilles dans mon jardin.
Ce sont essentiellement les bourdons qui butine les fleurs.
"Les abeille".
De nos jours, quand tu échoues au bac (normalement filé gratos à quasi tout le monde) et que tu ne sais pas quoi faire de ta vie, tu deviens journaliste.
Vue l’importance des abeilles, vous pouvez décreter un mois complet, un trimestre…
Ce n est pas grave, faut cultiver chimiquement
Si tous les propriétaires et locataires de jardins mettaient en place sur leur terrain une ou plusieurs parcelles non tondues de plantes mellifères comme celle de la famille des lamiacées (menthes, sauges, mélisses,…) , laissaient pousser les pissenlits (très bonne plantes aux multiples vertes), les géraniums sauvages, bouraches, consoudes, lavandes, berces, carotte sauvages…. Et des arbustes comme des lilas, viornes, sureaux, …
Cela aiderait de manière considérable les abeilles mais un grand nombres d'insectes, acteurs essentiels à la vie tout simplement.
Il y a une petit coquille dans le titre : il manque le s du pluriel à « abeille » (relevé seulement parce que c’est France 24, un grand média, sinon c’est pas grave)
on accuse les insecticides utilise dans l agriculture, ne faut il pas mieux recourir comme les chinois aux animaux predateurs
Comments are closed.