Quelques jours après la présentation d’un rapport sur l’expérience des locataires sur le marché luxembourgeois, le sujet a été abordé dans La Bulle Immo. Sharon Bravo, chercheuse à l’Université du Luxembourg, et Jean-Michel Campanella, président du Mieterschutz, partagent leur constat au micro de Gaël Arellano.
“Il y a un énorme problème à régler au Luxembourg”, affirme Jean-Michel Campanella ce vendredi dans l’émission “La Bulle Immo”. Le président de l’association de défense des locataires se réfère aux nombreux défis auxquels se confrontent aujourd’hui ceux qui prévoient de venir s’installer au Grand-Duché.
Les loyers sont bien évidemment en première ligne quand il s’agit d’identifier les freins à ce genre de projet. Parce que ce n’est plus un secret aujourd’hui: le Luxembourg n’attire plus les “talents” comme avant. Si l’on a longtemps pointé du doigt l’évolution des prix, c’était un problème qui se posait principalement dans le cadre d’une acquisition.
Depuis 24 mois, c’est le marché de la location qui est en souffrance. Un marché qui peine à s’étendre, faute de nouvelles constructions mais qui croule toujours sous la demande résiduelle de logements au Grand-Duché. À cela s’ajoute l’expérience manifestement négative des locataires sur le marché luxembourgeois.
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En effet, l’Université du Luxembourg a présenté mardi dernier un rapport mettant en lumière un certain nombre de problématiques propres au marché locatif. Accessibilité, insalubrité, flous contractuels, inégalité de traitement: les défis sont nombreux et concernent une grande partie des locataires.
Un locataire sur cinq aurait notamment rencontré des problèmes de salubrité ou des problèmes compromettant l’intégrité de son logement locatif. Cela va des moisissures aux problèmes de chauffage en passant par des soucis d’ordre structurels. Un constat choquant dans un pays où l’on se targue de construire des logements de qualité.
Sharon Bravo, chercheuse à l’Université du Luxembourg,souligne dans ce contexte que l’étude était orientée vers les problèmes rencontrés par les locataires et que les propriétaires n’ont pas été sondés. “Ce n’est donc pas une vision complète du marché de la location” a-t-elle déclaré dans La Bulle Immo.
C’était déjà ce qu’avait mis en avant la professeure Lindsay Flinn à Belval ce mardi. Elle avait expliqué qu’à ses yeux, ce rapport était “un bon point de départ” pour identifier les pistes à creuser à l’avenir. Une présentation qui s’était tenue sur le campus de l’Université du Luxembourg en présence du ministre du Logement.
Toujours est-il que les témoignages recueillis par les chercheurs via les correspondances du Mieterschutz et les groupes de discussion restent inquiétants. On pense notamment à la mère de famille qui explique vivre dans un studio avec ses trois enfants. Des situations qui bien que dissimulées existent bel et bien le marché luxembourgeois.
Tous les détails de nos échanges sont à écouter en cliquant sur l’audio en haut de cet article. Vous pouvez également retrouver l’émission sur RTL Play en cliquant ci-dessous ou sur Apple Podcast et Spotify