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L’envoyé de Donald Trump en Ukraine, le général Keith Kellogg, chargé d’encadrer les discussions entre Kiev et Moscou, a affirmé que les États-Unis ne souhaitaient pas que l’Ukraine rejoigne l’OTAN. Ce dernier indique également qu’il trouvait tout à fait “légitime” que la Russie s’inquiète d’un élargissement de l’OTAN vers l’Est.
C’est aujourd’hui un acteur incontournable de la paix en Ukraine : voilà plusieurs mois que le général Keith Kellogg est sur le terrain pour inciter la Russie et l’Ukraine à mettre fin à un conflit vieux de trois longues années. Et alors que Kiev et Moscou s’apprêtent à se rencontrer directement une seconde fois pour négocier la paix, le protégé de Donald Trump s’est exprimé sur une éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), dirigée par les États-Unis.
Interrogé par la chaîne ABC jeudi 29 mai dernier, l’intéressé a affirmé que l’inquiétude de la Russie concernant l’élargissement de l’OTAN vers l’Est était justifiée et que les États-Unis ne voulaient pas voir l’Ukraine intégrer l’alliance militaire. “C’est une préoccupation légitime. Nous l’avons dit à plusieurs reprises. Nous avons dit que, pour nous, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’était pas envisageable”, a déclaré le général Keith Kellogg. Une position qui n’a pas manqué de faire réagir le Kremlin : le président russe Vladimir Poutine a “constamment communiqué la position de la Russie sur le caractère inacceptable de l’expansion de l’OTAN vers l’Est”, a souligné le porte-parole de la présidence, Dmitri Peskov.
“C’est l’un des sujets que la Russie abordera”
Une nouvelle rencontre entre les délégations russes et ukrainiennes doit avoir lieu ce lundi 2 juin à Istanbul (Turquie). Kiev souhaite que le Kremlin partage un document qui liste ses exigences avant un possible traité de paix. Selon l’agence de presse Reuters, Vladimir Poutine exigerait de l’Ukraine qu’elle n’adhère pas à l’OTAN. “C’est l’un des sujets que la Russie abordera, a souligné Keith Kellogg Ils parlent aussi de la Géorgie, de la Moldavie […] Et nous disons : ‘OK, abordons ce sujet de manière globale'”.
Un point de vue que ne partage que brièvement Petr Pavel, le président de la République tchèque. Certes, ce dernier affirme qu’il “n’est franchement pas réaliste, à court terme” que l’Ukraine rejoigne l’OTAN. Il a cependant souligné que les alliés ne devraient pas abandonner cette idée, car l’adhésion de Kiev à l’OTAN renforcerait l’Alliance. Pour l’heure, les autorités ukrainiennes n’ont pas commenté les propos du général Keith Kellogg.