Confronté à cette situation inédite – c’est la première fois que le Pnat se saisit d’un dossier après un meurtre perpétré par un auteur proche de l’extrême droite –, le RN n’entend endosser aucune responsabilité : « On ne se sent pas responsable de ce qui a été dit [par Christophe Belgembe], puisque tout le message que nous portons avec Jordan Bardella et Marine Le Pen, ce sont des valeurs totalement opposées à cela […] et le combat contre le racisme », a osé Jean-Philippe Tanguy.
Un argumentaire répété par les rares député·es RN du Var – ils sont sept dans un département comptant huit circonscriptions – qui ont accepté de répondre à Mediapart. « Je ne peux pas expliquer pourquoi un individu raciste et violent affirme se reconnaître dans un mouvement qui condamne sans la moindre ambiguïté toute forme de racisme, de haine et de violence », indique Julie Lechanteux, élue dans la circonscription comprenant la commune de Puget-sur-Argens.
(…)
Comme il le fait à chaque élection lorsque des publications racistes ou antisémites de ses candidat·es sont exhumées – ce fut encore massivement le cas lors des législatives anticipées de 2024 –, le RN assure n’avoir rien en commun avec ce type de discours. Pourtant, des travaux de la sociologue Nonna Mayer aux rapports de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), toutes les études l’attestent : la base du parti reste profondément raciste.
Et ce n’est pas pour rien, explique l’historienne Valérie Igounet, spécialiste de l’extrême droite. Car derrière la vitrine de la « dédiabolisation », le programme RN continue de porter en son cœur une mesure xénophobe et contraire aux fondements républicains qui fait le bonheur de ses sympathisant·es : la « priorité nationale », autrefois appelée « préférence nationale ». À savoir un traitement différencié entre les Français·es et les personnes étrangères résidant en France.
« La priorité nationale est le substrat politique du RN, sa base rhétorique, son fonds de commerce privilégié, explique Valérie Igounet. C’est elle qui attire une partie de son électorat. Ils ne l’abandonneront pas car ils en ont besoin pour pérenniser leur assise, surtout qu’aujourd’hui d’autres responsables politiques s’aventurent sur le même terrain. » Idem pour l’immigration, dont le parti d’extrême droite a fait l’alpha et l’oméga de son projet, alimentant là encore la xénophobie.
Imagine tu votes RN et tu te regardes dans une glace
Ça doit pas être facile
Oui bah comme avec chaque attentat hein. RN ou autres..
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Confronté à cette situation inédite – c’est la première fois que le Pnat se saisit d’un dossier après un meurtre perpétré par un auteur proche de l’extrême droite –, le RN n’entend endosser aucune responsabilité : « On ne se sent pas responsable de ce qui a été dit [par Christophe Belgembe], puisque tout le message que nous portons avec Jordan Bardella et Marine Le Pen, ce sont des valeurs totalement opposées à cela […] et le combat contre le racisme », a osé Jean-Philippe Tanguy.
Un argumentaire répété par les rares député·es RN du Var – ils sont sept dans un département comptant huit circonscriptions – qui ont accepté de répondre à Mediapart. « Je ne peux pas expliquer pourquoi un individu raciste et violent affirme se reconnaître dans un mouvement qui condamne sans la moindre ambiguïté toute forme de racisme, de haine et de violence », indique Julie Lechanteux, élue dans la circonscription comprenant la commune de Puget-sur-Argens.
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Comme il le fait à chaque élection lorsque des publications racistes ou antisémites de ses candidat·es sont exhumées – ce fut encore massivement le cas lors des législatives anticipées de 2024 –, le RN assure n’avoir rien en commun avec ce type de discours. Pourtant, des travaux de la sociologue Nonna Mayer aux rapports de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), toutes les études l’attestent : la base du parti reste profondément raciste.
Et ce n’est pas pour rien, explique l’historienne Valérie Igounet, spécialiste de l’extrême droite. Car derrière la vitrine de la « dédiabolisation », le programme RN continue de porter en son cœur une mesure xénophobe et contraire aux fondements républicains qui fait le bonheur de ses sympathisant·es : la « priorité nationale », autrefois appelée « préférence nationale ». À savoir un traitement différencié entre les Français·es et les personnes étrangères résidant en France.
« La priorité nationale est le substrat politique du RN, sa base rhétorique, son fonds de commerce privilégié, explique Valérie Igounet. C’est elle qui attire une partie de son électorat. Ils ne l’abandonneront pas car ils en ont besoin pour pérenniser leur assise, surtout qu’aujourd’hui d’autres responsables politiques s’aventurent sur le même terrain. » Idem pour l’immigration, dont le parti d’extrême droite a fait l’alpha et l’oméga de son projet, alimentant là encore la xénophobie.
Imagine tu votes RN et tu te regardes dans une glace
Ça doit pas être facile
Oui bah comme avec chaque attentat hein. RN ou autres..
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