L’Otan s’est accordée jeudi sur son plus gros programme de réarmement depuis la fin de la guerre froide, selon une information de l’agence de presse allemande DPA à l’issue d’une réunion des ministres de la défense de l’Alliance. Ces derniers discutaient, notamment, des “capability targets”.
Il s’agit pour chaque Etat membre de l’Alliance de consentir à des investissements précis afin de répondre aux besoins de l’Otan. Le secrétaire général de l’organisation Mark Rutte a souligné mercredi que la défense aérienne, les armes de longue portée et la logistique faisaient partie des priorités.
Poussés par les Etats-Unis, les 32 Etats membres de l’Otan sont invités à revoir leur copie en matière d’investissements afin de consacrer 5% de leur PIB (produit intérieur brut) à la défense. Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a déclaré jeudi matin, en amont de la réunion, qu’il était persuadé qu’un consensus se dégagerait à ce sujet à l’issue de la réunion ou lors du sommet de La Haye les 24 et 25 juin.
“Il y a quelques pays qui ne sont pas encore tout à fait là. Je ne citerai aucun nom, nous ne le faisons pas entre amis dans cette salle. Nous les y amènerons”, a-t-il lancé, saluant un tournant “historique” dans l’histoire de l’Alliance, qui était selon lui dans un état de “somnambulisme” avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump.
Une addition de deux types de dépenses pour arriver à 5%
Pour assurer le succès du sommet de La Haye, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a proposé d’arriver au chiffre global de 5% par l’intermédiaire d’une addition de deux types de dépenses.
Il propose de porter le niveau des dépenses militaires stricto sensu à 3,5% du PIB d’ici 2032, et dans le même temps de porter à 1,5% du PIB toutes celles liées à la sécurité au sens large, comme la protection aux frontières, la mobilité militaire ou encore la cybersécurité.
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ats/hkr