Pour arriver à un tel changement, initié par John Textor en personne depuis plusieurs mois déjà, une réflexion a été menée en interne, avec cette volonté de rendre le club plus identifiable à l’international. “Le RWDM est un acronyme qu’on n’arrive pas à situer à l’international, difficilement prononçable en anglais. Quand on demande à John de quel club il est propriétaire, personne n’arrive à savoir de quoi il parle. On a alors nourri une réflexion en interne pour se dire comment aujourd’hui on peut faire du RWDM une marque forte à l’international tout en gardant notre côté historique, notre identité et en représentant du mieux qu’on peut Bruxelles. Avec tous ces éléments et si on y ajoute le fait qu’on reprend notre matricule 2, qui fait de nous le deuxième club à avoir existé en Belgique mais surtout et avant tout le premier club à Bruxelles, on a une histoire, un positionnement et une marque à promouvoir qui sera le Daring Brussels. On renoue avec notre passé originel et notre histoire”, explique Maxime Vossen.
Le RWDM est un acronyme qu’on n’arrive pas à situer à l’international.
Un changement d’identité radical. “On ne perd pas notre identité bruxelloise en faisant ce choix, que du contraire, ajoute Maxime Vossen. Avec Daring Brussels on situe directement les choses, c’est directement identifiable à travers le monde, on représente la capitale de l’Europe, on a donc quelque chose à défendre et on peut y aller. On a désormais un message beaucoup plus lisible, plus court à prononcer.”
Pour la direction du RWDM, ce n’est pas qu’un simple changement de nom. “C’est une décision qui mûrit depuis longtemps. Quand on en a parlé au début, on s’est dit que c’était impossible, qu’on n’allait pas tout changer. Et puis au fur et à mesure, on s’est rendu compte que ce n’était pas un changement de nom mais une renaissance de quelque chose qui existait déjà. C’est la renaissance d’un club historique, agrémenté de tout de qui fait Bruxelles, de tout ce qui identifie Bruxelles.”


Les nouveaux maillots du Daring Brussels. ©DR
Le retour du matricule 2
En devenant le Daring Brussels, le club molenbeekois récupère au passage son matricule 2 historique. “C’est un vecteur essentiel. On retrouve le droit d’avoir ce matricule 2, celui du Daring, le premier club à Bruxelles. Ça montre toute l’ambition que ça peut avoir”, indique Vossen.
Matricule pour lequel le club a dépensé 60 000 euros. “On a le droit de l’utiliser à nouveau si on justifie d’un intérêt historique probant. Ce qu’on a avec le Daring Brussels.”


Le RWDM devient le Daring Brussels. ©DR
Un logo made in Bruxelles
L’archange Saint-Michel, 1895 et Daring Brussels, voilà ce qui compose le nouveau logo du club. Avec plusieurs références historiques. “L’ange au milieu est l’archange Saint-Michel, saint protecteur de la Ville de Bruxelles. Nous avons designé une police spécialement pour le logo qui évoque le passage art nouveau de Bruxelles. Concernant la charte couleurs, on conserve les couleurs originelles du club. Le rouge et le noir. On garde notre histoire avec le RWDM avec le blanc et on ajoute la connotation dorée qui faisait référence à notre logo d’antan. On a donc les quatre couleurs emblématiques de notre histoire.”


Un logo du Daring Brussels déclinable à l’infini. ©DR
Un logo qui aura plusieurs variantes. “On a voulu travailler un logo qui est déclinable à l’infini. Par rapport à une charte graphique, il est beaucoup plus facile à décliner que le logo du RWDM. Il est très esthétique et déclinable sur tout.”
Un changement difficile à faire accepter
Avec un tel changement en profondeur de l’identité, la direction est consciente que la réaction des supporters sera difficile. Eux qui n’ont d’ailleurs pas trainé à exprimer toute leur colère après cette décision. “Si c’est comme nous au début, nous savons que les supporters vont très mal réagir à ce changement. Dans les premières phases de la réflexion, on s’est dit que ça ne marcherait pas, que ce n’était pas possible. Au fur et à mesure qu’on a avancé, on a constaté qu’il y avait une vraie idée derrière. On n’arrive pas avec quelque chose et on détruit pour se retrouver sans identité. Ici, les valeurs du club sont respectées, l’identité même du RWDM est respectée. Il y a un glissement natureL qui s’opère. Après, nous sommes conscients que les réactions au début seront difficiles et négatives mais je pense qu’on a une histoire à raconter, dans laquelle les gens vont pouvoir se retrouver et on va pouvoir les amener avec nous.”