L’armée israélienne a déclaré ce 6 juin manquer de 10 000 hommes pour ses « besoins opérationnels » à l’heure où la majorité gouvernementale semble prête à imploser à cause de désaccords sur la conscription des juifs ultra-orthodoxes.

Pour poursuivre son offensive, l’armée israélienne « manque de plus de 10 000 soldats, dont environ 6 000 soldats de combat », a déclaré le général Defrin, porte-parole de l’armée israélienne. « Il s’agit d’un véritable besoin opérationnel et c’est pourquoi nous prenons toutes les mesures nécessaires », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse télévisée, en réponse à une question sur la conscription des juifs ultra-orthodoxes, exemptés des obligations militaires depuis des décennies.

La majorité du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu est rattrapée par cette épineuse question qui pourrait faire tomber le gouvernement, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, et provoquer des élections anticipées. En pleine guerre, cette exemption est de plus en plus mal acceptée par la société israélienne.

Le Premier ministre israélien doit composer avec une frange de son parti qui pousse pour une loi visant à enrôler plus d’ultra-orthodoxes et à durcir les sanctions contre les insoumis, véritable casus belli pour les partis représentant les « hommes en noirs » qui exigent une loi pour garantir leur affranchissement des obligations militaires et menacent de quitter la coalition, ce qui ferait chuter le gouvernement, s’ils n’obtiennent pas gain de cause.

Lire la suite sur RFI