C’est la raison pour laquelle l’intéressée déclare potasser sans relâche les dossiers qu’elle porte en tant que députée MR de la Chambre des représentants. Et même après douze mois de travail, elle dit rester frileuse à l’idée de monter sur un plateau télé ou radio pour y défendre ses dossiers.

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“Je le reconnais, je n’ai pas confiance en moi, confie-t-elle. Et même si tout le monde autour de moi me soutient que je suis plus que capable, je n’irai pas dans un débat ou n’accepterai une interview avec un journaliste tant que je ne m’en sentirai pas capable”. Et d’ajouter : “Sincèrement, je pense que ce n’est pas mon rôle, en l’occurrence de députée fraîchement élue. Ce n’est en tout cas pas celui que je veux jouer. Pour ce genre d’interventions dans les médias, je trouve que quelqu’un comme Daniel Bacquelaine (ancien ministre et député fédéral MR) ou comme mon président de parti font très bien cela. Georges-Louis Bouchez, que je trouve brillantissime (sic), joue ce rôle divinement bien. Il est sur tous les fronts”. Ainsi, Julie Taton reconnaît avoir toujours ressenti durant sa vie professionnelle ce fameux “syndrome de l’imposteur”.

La politique, pas forcément plus dure

Fait notable également pour celle qui a occupé durant vingt ans diverses fonctions d’animation et de présentation en radio et à la télévision (et qui connaît donc bien les rouages du monde de la presse) : elle relève avoir “encore besoin de temps pour apprendre et mémoriser un maximum de choses”, et ainsi répondre aux questions des journalistes politiques. Ceci étant, elle souligne également prendre beaucoup de plaisir à découvrir sa fonction de parlementaire, notamment lorsqu’il s’agit d’aller au fond des dossiers en interpellant les ministres sur leurs matières. “Je préfère ces moments en commissions, plus qualitatifs, aux débats le plus souvent stériles qui ont lieu en plénière”.

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Enfin, si elle mesure toute l’importance de sa nouvelle fonction, Julie Taton déclare ne pas trouver la vie politique forcément plus dure que ce qu’elle a pu connaître dans le passé. “En tout cas à ce stade…”, commente-t-elle prudemment.