Publié10. juin 2025, 16:41
Luc Frieden: Le Luxembourg «clairement pour la reconnaissance de la Palestine»
Le conflit au Proche-Orient a été l’objet d’un débat animé, mardi, à la Chambre des députés.

Sujet sensible s’il en est, le conflit actuel au Proche-Orient a suscité des tensions dès les premières phrases, mardi, à la Chambre des députés, lorsque le socialiste Yves Cruchten a reproché l’absence de Xavier Bettel (DP), ministre des Affaires étrangères, en visite au Canada. En jeu mardi: l’attitude du Luxembourg sur la reconnaissance de la Palestine, en amont de la conférence prévue le 18 juin à New York.
«Le débat dure depuis longtemps. Le drame humanitaire n’a toujours pas trouvé de solutions», a regretté Luc Frieden, Premier ministre, qui se rendra à l’événement en compagnie de Xavier Bettel. Il rappelle que le Luxembourg se positionnait «clairement pour la reconnaissance de la Palestine», car selon lui, «la solution à deux États est la seule réaliste».
Approche équilibrée
L’opposition de gauche (LSAP, Déi Gréng, déi Lénk) avait mis la pression dans la matinée, lors d’une conférence de presse. Le ministre «trouve depuis des mois des excuses pour ne pas reconnaître la Palestine», avait lancé Yves Cruchten. Marc Baum (déi Lénk) avait appelé à la fermeté contre Israël, «qui ne respecte pas le droit international», tout en ne transigeant pas avec le Hamas: «il a fait un putsch en 2007, c’est un mouvement terroriste». L’écologiste Sam Tanson réclamait «un arrêt des relations commerciales avec Israël, un positionnement contre les livraisons d’armes avec Israël et une reconnaissance de la Palestine».
Mais la motion de ces partis réclamant la reconnaissance «immédiate et formelle» de la Palestine a été rejetée à la Chambre, les députés préférant une autre plus modérée. Le texte de Gusty Graas (DP) invite le gouvernement à la faire «collectivement» seulement si le document final de la conférence «est jugé équilibré». Luc Frieden a refusé le principe «d’une approche seulement nationale», alors qu’Yves Cruchten prônait une reconnaissance unilatérale s’il le fallait. La décision d’une reconnaissance «sera prise en fonction des discussions».
Tous les partis ont plaidé pour une approche équilibrée sur le sujet. «Les otages doivent être libérés, les terroristes neutralisés, c’est important d’abord pour les Palestiniens», juge Fred Keup (ADR), qui veut que «les pays arabes reconnaissent aussi Israël». «Je vais à New York la semaine prochaine pour, je l’espère, un nouveau chapitre de l’histoire», a résumé Luc Frieden.
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