Après l’assassinat d’une surveillante par un collégien de 14 ans en Haute-Marne, Benjamin Haddad s’est dit « choqué » par un « déferlement de violence chez une partie de la jeunesse. » Le ministre délégué chargé de l’Europe a défendu une « réponse extrêmement ferme » à cette « américanisation de la société », sur l’interdiction de la vente d’armes blanches aux mineurs notamment.
« L’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans doit être portée au niveau européen »
« Le Président de la République a eu raison d’invoquer la question des réseaux sociaux », a ajouté Benjamin Haddad, qui en fait aussi « une question de santé mentale pour les plus jeunes. » « Vu les phénomènes dépressifs et d’isolement, l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans doit être portée au niveau européen », a estimé le ministre délégué chargé de l’Europe, qui rappelle que l’Union européenne « a des outils : « Le Digital Service Act [DSA] permet de mettre plus de pression aux plateformes pour réguler. Il va falloir aller plus loin et préserver nos enfants de ce fléau. »
D’après Benjamin Haddad, « on aurait une réponse plus efficace si on pouvait le porter au niveau européen : se mettre d’accord à 27 c’est mettre une plus grande pression aux plateformes. » Le ministre délégué chargé de l’Europe veut croire dans la « prise de conscience » des Etats-membres sur le sujet. « Ce sont des sujets nouveaux, c’est normal que les lignes bougent » a-t-il ajouté. Et d’ajouter : « Si un consensus ne se dégage pas, la France montrera la voie dans les prochains mois. »