L’Ukraine et la Russie ont procédé ce jeudi à un nouvel échange de prisonniers de guerre, dans le cadre de l’accord conclu le 2 juin à Istanbul. Ce transfert porte sur la libération “de guerriers gravement blessés et gravement malades”, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Des soldats blessés ou portés disparus

Selon Kyiv, la majorité des soldats libérés ont été blessés au combat dans les régions de Donetsk, Louhansk, Kharkiv, Kherson et Zaporjjia. Certains figuraient sur la liste des “portés disparus” et nombre d’entre eux ont été retenus en captivité en Russie depuis plus de trois ans.

Le nombre exact de soldats concernés n’a pas été communiqué par les autorités ukrainiennes qui ont précisé que ces informations devraient être communiquées une fois l’échange terminé.

Le siège de coordination ukrainien pour le traitement des prisonniers de guerre a indiqué que les soldats rapatriés bénéficieront de “soins médicaux d’urgence” et recevront “une assistance complète, y compris une réadaptation psychologique et une compensation financière pour leur temps de captivité”.

Un processus d’échanges par étapes

Ce transfert fait partie d’un échange plus large, amorcé en début de semaine, incluant également le rapatriement des corps de soldats tombés au front.

Kyiv affirme avoir récupéré 1 212 dépouilles de soldats ukrainiens, grâce à la coordination entre le Service de sécurité de l’Ukraine, les forces armées, le ministère de l’Intérieur, le Bureau du Médiateur, ainsi que d’autres services nationaux de sécurité et de défense.

Les ministères de l’Intérieur et de la Santé ukrainiens ont mobilisé des équipes médico-légales afin d’identifier les corps. Le Comité international de la Croix-Rouge a également participé à l’opération.

Selon Vladimir Medinsky, assistant de Vladimir Poutine, la Russie aurait récupéré les corps de 27 militaires russes, un chiffre que Kyiv n’a pas encore confirmé.

Vladimir Medinsky a également annoncé que la Russie s’est engagée à transférer jusqu’à 6 000 corps de soldats et officiers ukrainiens, à la suite des pourparlers en Turquie.