Diplomatie –
Donald Trump quitte le sommet du G7 à cause du conflit Israël-Iran
Donald Trump a quitté le Canada et le sommet du G7 un jour plus tôt que prévu à cause du conflit entre Israël et l’Iran au Moyen-Orient.
Publié aujourd’hui à 02h53

Alt text: Le président américain Donald Trump lors du sommet du G7 à Kananaskis au Canada, le lundi 16 juin 2025.
AFP
Donald Trump a décidé de quitter prématurément lundi le sommet du G7 au Canada pour se consacrer à l’évolution du confit entre Israël et l’Iran, a annoncé la Maison-Blanche.
«À cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner» avec les autres dirigeants du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a indiqué sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.
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Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu’à mardi en fin de journée, «rentre à Washington pour s’occuper de nombreux sujets importants», a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué. Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: «Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement».
Le milliardaire républicain de 79 ans avait auparavant assuré qu’un «accord» allait être trouvé concernant le conflit entre l’Iran et Israël, sans bien expliquer si ce serait le résultat de la contrainte militaire ou de négociations. Il est par ailleurs resté évasif lundi sur la question d’une participation américaine active à l’offensive aérienne sans précédent d’Israël.
Cinquième nuit de frappes
Israël et l’Iran échangent barrages de missiles et menaces guerrières pour la cinquième nuit consécutive, Téhéran annonçant des frappes «sans interruption jusqu’à l’aube» après une nouvelle vague d’attaques israéliennes contre sa télévision nationale et plusieurs autres cibles.
Également depuis le Canada, le président français Emmanuel Macron a lui averti que vouloir renverser le régime iranien par la force serait une «erreur stratégique», en appelant à «cesser» les frappes contre les civils, que ce soit en Iran et en Israël.
La réunion des chefs d’État et de gouvernement du «groupe des 7» (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon) perd donc son principal animateur, un président américain qui a toujours été enclin au cavalier seul diplomatique.
Ukraine et commerce
Son départ prématuré signifie par ailleurs que la rencontre bilatérale prévue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’aura pas lieu, et que les Européens n’ont guère eu le temps de le convaincre de durcir les sanctions sur le pétrole russe.
Donald Trump, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n’a de toute façon pas caché lundi son scepticisme face à d’éventuelles nouvelles mesures contre Moscou. «Les sanctions ce n’est pas si simple», a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût «colossal» également pour les États-Unis.
Lundi, l’hôte de la réunion, le premier ministre canadien Mark Carney, a au moins réussi à éviter un étalage des divisions, en particulier sur le commerce. L’objectif de nombreux dirigeants présents était de désamorcer l’offensive commerciale de Donald Trump. Le président américain a imposé des droits de douane de 10% minimum sur la plupart des produits importés aux États-Unis et menace d’augmenter encore le niveau des taxes.
«Je les aime bien»
Le premier ministre britannique Keir Starmer a eu un certain succès. En annonçant avoir réalisé de nouveaux progrès avec le Royaume-Uni, avec lequel les grandes lignes d’une entente commerciale avaient déjà été trouvées en mai, le président américain a ainsi dit à propos des Britanniques: «Je les aime bien, c’est la meilleure des protections».
Récemment, c’est surtout sur l’Union européenne que le président américain a concentré ses attaques verbales. Il s’est entretenu au Canada avec la présidente de l’exécutif européen Ursula von der Leyen, à la demande de cette dernière, a tenu à préciser la Maison-Blanche.
Elle a indiqué ensuite, sur X, que les équipes du gouvernement américain et de l’exécutif européen allaient «accélérer le travail en vue d’un accord (commercial) juste et bon.» Les autorités canadiennes ont elles indiqué vouloir arriver à une trêve commerciale avec les États-Unis sous trente jours.
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