Le siège de la société Allseas, décriée par des ONG pour sa volonté de se lancer dans l’extraction minière sous-marine grâce à un décret de Donald Trump, a été vandalisé dans la nuit de lundi à mardi à Châtel-St-Denis, dans le canton de Fribourg.
L’ONG Grondements des Terres a revendiqué l’action ayant visé cette société néerlando-suisse qui a récemment fait parler d’elle en indiquant vouloir se lancer dans le forage sous-marin avec son partenaire The Metals Company (TMC), l’entreprise canadienne qui courtise Donald Trump pour exploiter les fonds marins.
Dans un communiqué, l’ONG a revendiqué “une action de décoration” au siège de Allseas. “Par ses actes, l’entreprise met en danger les conditions d’existence de la vie humaine. Ce comportement criminel ne doit pas être toléré, alors que nous vivons le réchauffement le plus rapide que la planète ait connu et un effondrement de la biodiversité d’une vitesse inégalée”, écrit-elle.
Le bâtiment de Allseas à Châtel-St-Denis [RTS – Mise au Point] Dégâts d’eau et tags
Les actes de vandalisme ont provoqué le déclenchement d’une alarme incendie dans le bâtiment, vers 01h00 du matin, a indiqué mardi en début de soirée la police fribourgeoise. Sur place, des traces d’effraction ont été relevées sur deux portes principales du bâtiment. Le siège de la société se situe dans la zone industrielle de Pra de Plan à Châtel-St-Denis.
A l’intérieur, des extincteurs automatiques à eau ont été détruits, provoquant des dégâts d’eau significatifs dans plusieurs locaux et entreprises. Des parois ont été marquées par des tags et plusieurs vitrines ont été brisées, précise la police cantonale.
Le bâtiment a été tagué à l’intérieur [Police cantonale fribourgeoise]
Parmi d’autres dommages constatés, un cabinet vétérinaire, situé au rez-de-chaussée du bâtiment, a été inondé. Cela a entraîné l’évacuation de huit animaux qui y étaient hospitalisés. Les pompiers ont procédé aux premières mesures de drainage des eaux. Le montant des dommages est, pour l’heure, encore indéterminé, selon la police. Une enquête est en cours pour identifier le ou les responsables de ces actes.
Allseas, qui emploie quelque 4000 personnes dans le monde, n’a pas réagi pour le moment.
>> Revoir le sujet de Mise au Point (2023) :
Une multinationale suisse veut miner le fond des océans / Mise au point / 13 min. / le 28 mai 2023
lia avec ats/afp