À Arcey, Bavans, Mathay et Saint-Hippolyte , on ne devrait plus voir encore très longtemps le nom Colruyt sur le fronton d’une grande surface. Le distributeur belge a en effet décidé de se séparer de ses 104 magasins français qui emploient autour de 2 300 personnes en tout.
Fort de sept enseignes (Intermarché, Netto, Bricomarché, Brico Cash, Bricorama, Roady et Rapid Pare-Brise), le Français Groupement Mousquetaires, acteur majeur de la grande distribution en Europe, s’est engagé à en reprendre 81. Sur les cinq Colruyt implantés dans le nord du Doubs, seul celui d’Audincourt n’est pas concerné.
Situé dans la communauté de communes du Pays de Maîche, le magasin de Saint-Hippolyte (750 mètres carrés) a ouvert ses portes il y a une vingtaine d’années. Il a été rénové au milieu des années 2010.
Employant aujourd’hui dix-sept personnes (en CDI ou CDD), dont quatre bouchers, il doit être converti en Intermarché.
Contrairement à beaucoup de Colruyt de l’Hexagone, lui est rentable. Il voit son chiffre d’affaires bondir l’été grâce aux touristes et au camping communal, situé à quelques centaines de mètres. Le reste de l’année, les clients viennent de Saint-Hippolyte et des communes alentour.
Le Colruyt d’ Audincourt (1 000 mètres carrés, 13 salariés) a appris la semaine dernière qu’il n’intéressait pas Les Mousquetaires. « On en ignore la raison, on ne sait pas ce qu’il va se passer, on croise les doigts », confie la directrice adjointe du magasin. « D’après notre direction, deux enseignes auraient manifesté un intérêt pour poursuivre l’activité : Super U et E.Leclerc. »
Les discussions entre Colruyt et le Groupement Mousquetaires vont se poursuivre jusqu’au 25 novembre alors que le projet de reprise d’un montant avoisinant les 215 millions d’euros a été présenté au Comité social et économique central (CSEC) de Colruyt lundi 23 juin. Il impliquerait le transfert automatique de 1 319 salariés.
Selon un communiqué du distributeur belge, la recherche de repreneurs se poursuit pour les 23 magasins boudés par le distributeur français. Si elle ne débouche pas, 889 salariés « au maximum » pourraient être licenciés pour motif économique.