Publié25. juin 2025, 22:44

Football: Gifle face à des M15: la Suisse tente d’éteindre l’incendie

À la veille de l’ultime répétition avant l’Euro, Pia Sundhage a dédramatisé le revers face à des ados lucernois. Elle a été suivie par Ramona Bachmann.

Jérémy Santallo
Pia Sundhage en conférence de presse mercredi.

Pia Sundhage en conférence de presse mercredi.

Toto Marti/Blick/freshfocus

C’est le genre de publicité dont l’équipe de Suisse se serait bien passée à quelques jours du lancement de son Euro à la maison. Il y a une semaine, la sélection de Pia Sundhage a été battue par les moins de 15 ans du FC Lucerne sur le score de 7-1 lors d’un match test de 3×30 minutes disputé à huis clos. Un résultat qui aurait dû rester secret mais qui a fuité via un ado sur les réseaux sociaux.

Depuis, la déconvenue de la sélection nationale rouge à croix blanche a fait le tour du monde et de la Toile. Les articles pour relayer cette défaite se sont multipliés, notamment en France et en Espagne. Grande absente de la liste helvétique après son forfait en raison d’une grave blessure au genou, la star de l’équipe nationale Ramona Bachmann a volé au secours de ses copines en commentant l’affaire sur son compte instagram.

«Oui, parfois les équipes masculines U15 battent les meilleures équipes féminines. Pourquoi? La génétique, écrit l’attaquante de 34 ans. Parce que les garçons développent naturellement plus de masse musculaire, de vitesse et de force pendant la puberté grâce à la testostérone. C’est une question de biologie, pas de talent. Nous avons des standards physiques différents mais le même amour pour le jeu.»

Sundhage n’écoute pas

À la veille de l’ultime répétition avant ce championnat d’Europe, un match contre la République tchèque à Winterthour (18h), Pia Sundhage a bien sûr été interrogée sur ce fiasco. «Les garçons sont plus rapides et plus forts que nous, nous avons donc pu mettre les joueuses à l’épreuve. Ce genre de match est bon pour la forme. Le résultat n’avait aucune importance, a-t-elle relevé. Nous avons reçu tellement de commentaires négatifs, mais ils entrent par une oreille et sortent par l’autre.»

Pour la technicienne, seul le résultat de jeudi compte. «C’est une question de confiance», a-t-elle reconnu. À une semaine de son entrée en lice face à la Norvège à Bâle (2 juillet), l’équipe de Suisse serait bien inspirée de gagner, elle qui court toujours après une victoire en 2025. Pour se faire du bien à la tête et aussi faire oublier cette polémique.