«Parfois, en Europe, j’entends des pays dire : ’Hé, Mark, les États-Unis resteront-ils avec nous ?’ Et j’ai dit que cela ressemblait un peu à un petit enfant qui parlait à son papa», s’est défendu ce mercredi Mark Rutte, en marge du sommet de l’Alliance atlantique.

Mark Rutte souhaite éviter toute controverse. Le secrétaire général de l’Otan a clarifié ce mercredi ses propos envers Donald Trump, affirmant l’avoir appelé «papa» en signe de plaisanterie, rapporte le média The Hill , à la suite d’une déclaration du président américain au sujet du conflit entre Israël et l’Iran au sommet de l’Alliance atlantique à la Haye, aux Pays-Bas.

«Je ne l’ai pas appelé ’papa’», s’est-il défendu devant les journalistes. «Ce que j’ai dit, c’est que parfois, en Europe, j’entends des pays dire : ’Hé, Mark, les États-Unis resteront-ils avec nous ?’ Et j’ai dit que cela ressemblait un peu à un petit enfant qui demandait à son papa : ’hé, tu restes toujours avec la famille ?’ C’est dans ce sens que j’ai utilisé le mot ’papa’, et pas parce que j’appelais le président Trump de la sorte», a-t-il assuré.

Ce mercredi, le locataire de la Maison-Blanche avait comparé Téhéran et Tel-Aviv à «deux enfants qui se battent dans la cour de récréation». «Vous savez, ils se battent comme des fous, vous ne pouvez pas les arrêter. Laissez-les se battre pendant deux ou trois minutes, après c’est plus simple d’y mettre fin», avait-il avancé. Assis à ses côtés, le chef de l’Otan avait enchaîné en lançant «Papa doit parfois hausser le ton».

Une déclaration qui n’a pas manqué de faire réagir la Maison-Blanche, qui s’est fendu d’un tweet vidéo montrant le président américain arrivant au sommet de l’Otan, sur la bande sonore de la chanson du chanteur de R&B Usher «Daddy’s home».

Dans la foulée de ces propos, qui s’intègrent à des déclarations flatteuses vis-à-vis de la politique américaine au Moyen-Orient, Mark Rutte avait défendu sa posture devant la presse, affirmant que «c’est une question de goût». Selon lui, Donald Trump est un «bon ami» dont l’action «mérite d’être saluée». Le chef de l’Alliance atlantique avait félicité Washington d’avoir autorisé les frappes sur les installations nucléaires iraniennes et poussé les pays membres à augmenter leurs dépenses de défense.

Comme le rappelle le magazine Time, ce n’est pas la première fois que le président républicain est qualifié de la sorte. Dans une interview donnée en 2023 avec l’ancien animateur de Fox News, Tucker Carlson, le célèbre golfeur John Daly avait déclaré vouloir que «papa revienne». En octobre 2024, au terme de la campagne présidentielle, Carlson avait comparé une partie du public américain à une fille de 15 ans droguée aux hormones ». « Et quand papa rentre à la maison, tu sais ce qu’il dit ? Tu as été une mauvaise fille. Tu as été une mauvaise petite fille, et tu reçois une fessée vigoureuse», avait-il lancé.