La réunion de l’Otan à La Haye entrera dans l’histoire comme le sommet des superlatifs. Jamais encore autant d’argent n’avait été transféré aussi vite au sein de l’Alliance, sur le papier du moins. Les États membres se sont engagés à faire passer leurs budgets de la défense à 3,5 % de leur PIB en dix ans. Que l’on y ajoute 1,5 % pour les infrastructures militaires associées, et l’on atteint même 5 %. Un chiffre indispensable pour que le président américain, Donald Trump, puisse repartir chez lui avec ses propres superlatifs. Aucun autre président dans l’histoire de l’Alliance n’a aussi ouvertement fait marcher ses alliés à la baguette. Les pays de l’Otan ont toujours dû s’incliner face à leur partenaire le plus puissant. Mais jamais encore ils n’ont été à ce point le jouet des caprices d’un seul homme.

Quand le chancelier allemand, Friedrich Merz, et bien d’autres saluent ce sommet comme ayant été historique, ils n’ont pas tort, d’un côté. Mais de l’autre, ils n’en perçoivent pas la véritable signification. Ce qui est historique, ce n’est pas tant ce qui a été annoncé dans la déclaration finale du sommet, d’une brièveté sans précédent. Ce qui aura d’énormes répercussions, c’est le fait que les États membres sont censés transférer

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Dessin de Lauzan

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Süddeutsche Zeitung (Munich)

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